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Des milliers de ménages franciliens menacés par la fin de la trêve hivernale

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A partir de dimanche matin, les locataires sous le coup d'une expulsion peuvent à nouveau être mis à la rue. Les gymnases et hébergements d'urgence doivent aussi progressivement fermer. Les associations s'inquiètent.

Le gymnase Marie Paradis (10ème) hébergeait encore ce vendredi soir 95 personnes sans-abris
Le gymnase Marie Paradis (10ème) hébergeait encore ce vendredi soir 95 personnes sans-abris © Radio France - Faustine Calmel

C'est un cri d'alarme quasi unanime que lancent les associations d'aide aux sans-abris. Il faut, disent-elles, que le gouvernement prenne la mesure d'une situation de plus en plus critique en ouvrant des places d'hébergement et en construisant plus de logements sociaux car plusieurs problèmes se conjuguent en cette fin de mois de mars.

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13.075 ménages expulsés en 2017 en Ile-de-France

Il y a d'abord la situation de milliers de ménages menacés d'être expulsés de leur logement. L'année dernière rien qu'en région parisienne c'est ce qui est arrivé à 13.075 foyers précaires, après des décisions de justice. "Les loyers sont de plus en élevés en Ile-de-France" explique le porte-parole de Droit au Logement (DAL), Jean-Baptiste Eyraud, "les ménages de plus en plus précaires et on assiste à un embourgeoisement de certains départements comme la Seine-Saint-Denis où les classes populaires ne peuvent plus se loger". 

Le DAL prévoit de manifester ce samedi à 15 heures place du Palais Royal puis d'installer un campement place de la République à Paris pour demander la fin des expulsions locatives et l'application réelle de la loi DALO sur le droit au logement opposable.

La fermeture des gymnases du plan hivernal

Autre conséquence de la fin de la trêve hivernale, les gymnases ouverts dans le cadre du Plan Grand froid ou du Plan hivernal doivent progressivement fermer. Des centaines de personnes sans-abris y trouvent pourtant toujours refuge en cette fin du mois de mars, sans autre solution d'hébergement. "Nous sommes là pour aider ces gens, pas pour les remettre à la rue" s'indigne le porte-parole de la Fondation Armée du Salut, Samuel Coppens. "Le gouvernement doit faire plus. Emmanuel Macron avait dit l'été dernier "plus aucune personnes à la rue à la fin de l'année", nous en sommes loin et des moyens supplémentaires doivent être mis sur cette question".

Le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard a promis vendredi que 5000 places d'hébergement d'urgence ouvertes cet hiver allaient être pérennisées.

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