Corse : les syndicats dans la rue contre la vie chère

Ils espéraient attirer plusieurs milliers de personnes à Bastia, vendredi 13 octobre, au départ du Palais de Justice. Mais ce jour n'a pas porté chance aux organisateurs de cette manifestation contre la vie chère (la CGT, FO, l'UNSA et la FSU). Les manifestants se comptaient plutôt par dizaines dans le cortège syndical. “Il n’y a pas beaucoup de monde, c’est très inquiétant”, glisse Ange, un militant qui ne loupe aucun rassemblement.

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“Difficile de relancer la machine”

Les organisateurs peinent à cacher leur déception. “C’est difficile de relancer la machine”, reconnaît Dominique Vivarelli, secrétaire à la CGT de Haute-Corse. “Des gens sont toujours ponctionnés suite à leur participation aux manifestations contre la réforme des retraites et ne peuvent pas se permettre de perdre encore de l’argent”, analyse-t-elle. “Il y a l’impression d’un essoufflement, admet Charles Casabianca, secrétaire général de la CGT Haute-Corse, mais je ne sais pas si les gens pourront continuer à vivre décemment de leur travail. On risque de connaître une bombe sociale.”

Vie chère... et retraites

Les syndicats réclament l'augmentation des salaires et une harmonisation “vers le haut” des statuts sociaux en Europe. Mais une autre musique parcourt le cortège. “On a espoir de revenir un jour sur cette réforme des retraites”, assure une militante. “Pour cela, c’est aux jeunes de venir mais ils sont aux abonnés absents, il n’y a que des cheveux gris !” déplore Xavier. “On a déjà vu par le passé qu’on pouvait revenir sur des textes de loi, alors oui j’y crois”, estime Dominique Vivarelli.