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Chalutier géant à Saint-Malo : 300 emplois "menacés" à la Compagnie des pêches, alerte l'entreprise

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La Compagnie des pêches de Saint-Malo a investi 15 millions d'euros pour aménager une usine embarquée de surimi à bord de l'Annelies Ilena. Mais selon l'entreprise, l'État n'a toujours pas validé le transfert d'activité vers le chalutier géant.

L'Annelies Ilena, photographié ici en Espagne en 2014, est considéré comme le plus grand chalutier du monde. L'Annelies Ilena, photographié ici en Espagne en 2014, est considéré comme le plus grand chalutier du monde.
L'Annelies Ilena, photographié ici en Espagne en 2014, est considéré comme le plus grand chalutier du monde. © Maxppp - Ángel Medina G

La Compagnie des pêches de Saint-Malo inquiète son avenir, et la pérennité de ses 300 emplois : c'est ce qu'assure l'entreprise malouine. Dans un communiqué daté du 5 mars 2024, elle alerte sur sa situation, liée à son partenariat contesté avec l'Annelies Ilena.

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La Compagnie a en effet investi 15 millions d'euros, afin d'aménager une usine de surimi à bord de ce chalutier géant, "en prévision de la fin de l’exploitation de son navire historique, le Joseph Roty II et de son usine embarquée de production de surimi base en juin 2024".

Le transfert en attente de validation

"Ce projet s’accompagne d’un transfert des activités – à périmètre constant – du Joseph Roty II à l’Annelies Ilena, transfert qui requiert l’assentiment de l’État français", ajoute la Compagnie. Or, l'État n'aurait pour l'instant pas validé ce transfert, empêchant la reprise des activités.

Pourtant, "en prévision de cet investissement, la direction de l’entreprise a consulté les autorités françaises, qui ont alors pris l’engagement d’autoriser le transfert des activités", assure l'entreprise. "C’est uniquement parce que l’État s’est engagé à autoriser ce transfert que l’armateur a pu avoir l’aval des banques, lancer le projet et ainsi assurer l’avenir des 300 collaborateurs".

Un projet très contesté

"Aujourd’hui, l’autorisation de transfert des activités est bloquée alors que l’investissement a été réalisé et que la nouvelle usine est fonctionnelle", déplore la Compagnie des pêches.

Cet investissement est très critiqué par les associations écologistes, mais aussi par les pêcheurs de la Manche. En effet, l'Annelies Ilena peut pêcher jusqu'à 400 tonnes de poisson par jour, contre 10 à 20 tonnes par an pour un chalutier artisanal. "Ce n'est pas la pêche que nous soutenons" avait de son côté réagi la Région Bretagne. L'État aurait-il décidé de temporiser, face à cette opposition ? Sollicité, le secrétariat d'État à la Mer n'a pas répondu pour l'instant.

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