Bourgogne-Franche-Comté : le conseil d'administration du CROUS vote une augmentation de 3,5% des loyers en septembre

Les loyers dans les résidences étudiantes vont augmenter de 3,5 % à la rentrée prochaine. C'est acté ! Le conseil d'administration du CROUS de Bourgogne-Franche-Comté a validé la décision ce jeudi matin au cours d'une réunion à Besançon. Cela représente une augmentation de 6 euros en moyenne par mois, mais jusqu'à 15 euros de plus pour un loyer à 400 euros. Cette augmentation des loyers intervient après cinq années de gel.

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Une hausse justifiée pour financer la rénovation des logements

Cette hausse n'est pas vraiment une surprise car elle fait suite à l'annonce le 28 février dernier du souhait de la nouvelle présidente nationale qui gère le logement étudiant en France. Bénédicte Durand avant annoncé la fin du gel des loyers pour financer une rénovation de ces logements. Mais les syndicats étudiants dénoncent une mauvaise politique dont les plus précaires font aujourd'hui les frais. Ainsi, la FEBIA (Fédération Etudiante de Bourgogne Inter-Associative) avait déposé une motion contre cette augmentation. Le texte a été rejeté lors du conseil d'administration. Son porte-parole, Enzo Fargeot explique que cela va aggraver la situation de beaucoup d'étudiants.

"On était pour maintenir ce gel, surtout que la situation des étudiants est de plus en plus désastreuse actuellement. Et là, ça a été voté et malheureusement le gel des loyers a été abandonné. Cette augmentation de 3.5% des loyers a été actée par le conseil d'administration du CROUS à partir de septembre 2024. La rénovation des bâtiments, pour nous, ça devrait être au gouvernement d'apporter un financement supplémentaire au CROUS. On a laisser le parc se délabrer depuis plusieurs années, et au final, aujourd'hui, on vient nous apporter l'explication que c'est aux étudiants de payer l'erreur qui a été faite par le passé. C'est plutôt un meilleur financement qu'il faut apporter au CROUS. C'est ne pas faire payer aux étudiants qui sont déjà très précaires." regrette le jeune porte parole. Faire des économies sur la jeunesse n'est pas une politique ni de la justice sociale.

Une hausse scandaleuse pour l'UNEF

Dans un communiqué publié dans la foulée de ce conseil d'administration, l'UNEF dénonce de son côté, "une hausse scandaleuse lorsque l’on voit les chiffres de la précarité étudiante qui ne cesse de s’aggraver et que c’est à l’Etat de financer à la hauteur des besoins le réseau des œuvres. (..) Cette mesure va précariser encore plus les étudiants dans un contexte où le coût de la vie étudiante a augmenté de 6,47% cette année, où nous savons qu’un(e) étudiant(e) sur 10 a déjà dormi dehors et qu’un(e) étudiant(e) sur deux saute un repas par jour."

Une hausse modérée et utile selon le CROUS

Le Centre Régional des Oeuvres Universitaires de Bourgogne Franche-Comté n'a pas décidé tout seul de cette augmentation. Il suit les préconisations de son réseau national. Une augmentation des loyers, ce n'est jamais une bonne nouvelle, mais Jean-Marc Quémeneur, directeur adjoint du CROUS promet que cette hausse restera modérée : "3,5% cela représente moins de 5 euros pour des étudiants boursiers. On rappelle que les loyers sont restés inchangés durant 4 ans, avec une augmentation des aides et une valorisation des bourses. " souligne-t-il. Cette augmentation participera à la rénovation des logements étudiants: "Nous avons plusieurs projets de transformations de chambres  de 9 mètres carrés en pièces de 16 mètres carrés. Nous avons des engagements en matière de rénovation énergétique et nous travaillons avec l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs pour livrer dans les prochaines réhabilitations des logements retravaillés au goût des étudiants."

Le CROUS de Bourgogne-Franche-Comté gère 7.750 logements étudiants dont 3.000 en Côte-d'Or.