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Grand-Auverné : en attendant le boulanger, les habitants se relaient pour tenir le dépôt de pain

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Corentin Huneau, le futur boulanger du Grand-Auverné (Loire-Atlantique), quelque 800 habitants, au sud de Châteaubriant, ne peut arriver qu'en février-mars. Alors dans la commune, la mairie a proposé à ceux qui le souhaitent de tenir un dépôt de pain.

Le dépot de pain a ouvert le 7 décembre. Le dépot de pain a ouvert le 7 décembre.
Le dépot de pain a ouvert le 7 décembre. © Radio France - Céline Loizeau

"Ah, ben, rajoute-moi deux pains au chocolat, s'il te plait !" En cette fin de semaine, Priscille, habitante du Grand-Auverné (Loire-Atlantique) vient acheter son pain et ses viennoiseries. Pour la servir, Nathalie Trochu et Stéphanie Beloeil, deux conseillères municipales.

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En ce vendredi matin, ce sont elles qui sont de permanence pour tenir bénévolement le dépôt de pain. "Je joue à la marchande", lance avec un grand sourire Nathalie Trochu. Dans le commerce, en plus de repartir avec une baguette, on papote, on prend des nouvelles des uns, des autres. Ça rigole.

"Les anciens boulangers ont décidé de retourner dans leur région d'origine. Ils ont fermé le 30 novembre", raconte le maire Sébastien Crossouard. Lui et son équipe se mettent en quête d'un repreneur pour l'unique épicerie-boulangerie de la commune. "Il se trouve que parmi nos habitants, on compte quatre boulangers. Tous ont dit qu'en couplant la boulangerie avec l'épicerie, le commerce était viable. L'un d'eux nous a même dit être intéressé pour reprendre."

Une quinzaine de volontaires et des élus

Ce jeune homme, c'est Corentin Huneau, 20 ans. Sauf que le jeune homme est encore engagé avec son employeur à Nozay. "Je n'allais pas le lâcher à quelques semaines des fêtes de fin d'année", confie Corentin. Il doit aussi suivre une formation avant de reprendre le commerce. Bref, il ne peut investir les lieux de suite.

"Comme on ne voulait pas que le rideau reste longtemps baissé, on a organisé une réunion publique pour proposer aux habitants de tenir un dépôt de pain le matin, jusqu'à l'arrivée de Corentin", poursuit le maire. La crainte est que tant que dure la fermeture, certains prennent des habitudes ailleurs. "Et c'est un vrai service à la population. Certains habitants ont des soucis de mobilité", enchaine le maire.

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À ce jour, une quinzaine de riverains se sont portés volontaires dont Priscille et Françoise, très attachées à la boulangerie dans ce bourg : "Cela créé du lien, des lieux comme celui-ci." Il y a aussi les élus municipaux. Le maire explique que tout nouveau volontaire sera le bienvenu. Car il faut tenir jusqu'à février-mars. Les produits proposés sont ceux de la boulangerie de Nozay où travaille aujourd'hui Corentin.

"Cela permet aussi aux habitants de connaître ses produits, ce qu'il proposera plus tard. Ce commerce est important pour la commune. On a investi quelque 500.000 euros il y a plusieurs années pour reprendre le bâtiment, le transformer en commerce et aménager au-dessus un logement. Chaque habitant y a en quelque sorte une part", indique le maire. Cette épicerie-boulangerie est aussi point-Poste.

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De gauche à droite : Sébastien Crossouard, le maire; Stéphanie Beloeil, conseillère municipale; Corentin Huneau, le futur boulanger; Nathalie Trochu, conseillère municipale; et Françoise, bénévole-cliente.
De gauche à droite : Sébastien Crossouard, le maire; Stéphanie Beloeil, conseillère municipale; Corentin Huneau, le futur boulanger; Nathalie Trochu, conseillère municipale; et Françoise, bénévole-cliente. © Radio France - Céline Loizeau

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