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Lurzaindia et ELB dénoncent une vente spéculative de terres agricoles acté par un notaire au Pays Basque

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Les syndicats ELB et Lurzaindia ont prévu une nouvelle manifestation à Arbonne. Ils dénonçent une nouvelle fois la spéculation sur les terres agricoles, sur le même site occupé l'an dernier, et dont le terrain vient d'être mis en vente.

Les manifestants ont fait savoir leur mécontentement au notaire qui a signé le protocole de vente du terrain d'Arbonne Les manifestants ont fait savoir leur mécontentement au notaire qui a signé le protocole de vente du terrain d'Arbonne
Les manifestants ont fait savoir leur mécontentement au notaire qui a signé le protocole de vente du terrain d'Arbonne © Radio France - Anthony Michel

Après avoir occupé une ferme d'Arbonne pendant plusieurs mois, pour dénoncer un prix spéculatif sur l'immobilier, le syndicat agricole ELB et l'association Lurzaindia se mobilisent à nouveau. Ce jeudi 29 septembre, ils ont manifesté dans un office de notaire le long du boulevard d'Aritxague à Bayonne. Ils lui reprochent un protocole de vente signé sur le terrain de 12 hectares à Arbonne. En effet, le protocole prévoit une vente à 200.000 euros pour les 12 hectares de terrain. "Deux fois son prix" s'indignent les manifestants. Outre le prix qu'ils estiment spéculatif, ils dénoncent aussi la forme.

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Impossible de préempter

En effet, le protocole de vente n'est pas classique, seule la nue propriété est vendue, ce qu'on appellerait "les murs" pour un commerce par exemple. Autrement dit, l'acheteuse, une agricultrice du Pays Basque, ne pourra pas, sur le papier, utiliser la terre, car l'exploitation appartiendra toujours au propriétaire, Yves Borotra. Un procédé qui a pour conséquence que la société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) n'est pas en mesure de préempter ce terrain, le racheter à un prix agricole.

Une quarantaine de manifestants est donc entrée dans une officine notariale à Bayonne pour présenter à son représentant leurs mécontentements. Ils ont collé des affiches pour demander en basque et en français à "laisser la SAFER faire son travail". Le notaire en personne a discuté avec eux pendant une quinzaine de minutes. "Je ne fais que respecter la loi" a expliqué Miguel Harriague aux manifestants. "Vous avez bien une éthique ?", l'interpellent-ils. Une conversation dans le calme que le notaire a clos en les invitant à solliciter leurs parlementaires "si la loi ne leur convient pas".

Le reste du terrain et des maisons en vente aussi

Le mois dernier déjà, ELB et Lurzaindia avaient dénoncé la remise en vente des trois maisons et des quatre autres hectares de terre adjacents sur laquelle la SAFER a déposé une demande de préemption partielle.

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