Alsace : et si les cabines téléphoniques faisaient leur grand retour dans Strasbourg ?
Le coopérative Commown, basée à Strasbourg, lance le projet d'installer une première cabine téléphonique dans la capitale alsacienne. Une cabine version 21e siècle, solidaire et qui pourrait être utile par exemple en cas de catastrophe climatique.
Et si des cabines téléphoniques fleurissaient à nouveau dans les rues de Strasbourg ? La coopérative Commown veut rouvrir une toute première cabine téléphonique à Strasbourg, en partenariat avec Télécoop, un opérateur de téléphonie coopératif.
L'entreprise née et basée à Strasbourg s'est donnée pour objectif de limiter l'impact du numérique dans nos vies et pour l'environnement. Elle loue des smartphones responsables à plus de 5.000 clients en France. et assure leur entretien contre un abonnement mensuel (23.30 euros).
Avec le retour des cabines téléphoniques, elle espère franchir une nouvelle étape vers la mutualisation des appareils. Mais pas question de reproduire des cabines vintage. Commown veut des téléphones connectés pédagogiques et surtout solidaires.
"L'idée, c'est de leur proposer de nouveaux usages. Par exemple des cabines installées devant les établissements scolaires pour que les parents d'élèves puissent repousser le plus loin possible l'échéance d'équiper d'un smartphone les enfants. un autre usage pourrait être celui de lutter contre la précarité, pour que les personnes puissent appeler gratuitement leurs proches" explique Adrien Montagut, co-fondateur de Commown.
Mais le but est bien aussi de questionner le rapport au numérique. Et pourquoi pas de montrer que l'on peut se déconnecter, un peu, du smartphone et des écrans. "On passe de plus en plus de temps devant notre écran de smartphone, cela nous coupe des interactions sociales que l'on peut avoir. Et la cabine c'est une façon d'avoir toujours la capacité de communiquer, mais de mettre à distance les écrans" décrit Marion Graeffly, co-fondatrice de TéléCoop.
En cas de catastrophe
Et puis il y a l'utilité des cabines, branchées au réseau téléphonique cuivre en cas de catastrophe climatique. "Si on a une coupure d'électricité dans une ville, on n'est plus capables d'appeler les secours. Puisque les antennes 4G ont besoin d'électricité. A l'époque, avec les fixes par l'intermédiaire du réseau cuivré, indépendamment d'une coupure de courant, on pouvait encore appeler les pompiers. Proposer le retour d'une cabine téléphonique, c'est aussi se questionner sur la résilience que celle-ci pouvait offrir à l'époque" poursuit-il.
La coopérative Commown va maintenant réaliser le design des cabines. Elle a déjà entamé de premières discussions avec la mairie de Strasbourg. Commown et Télécoop espèrent ouvrir leur première cabine téléphonique strasbourgeoise d'ici 2025. Une campagne de soutien à ce projet est lancé sur le site de l'entreprise Commown.
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