"Agir sur la facture d'électricité, c'est le premier levier" : Fabien Roussel avec les manifestants chez Duralex

À deux jours de l'audience devant le tribunal de commerce d'Orléans, environ 150 personnes se sont rassemblées, ce lundi midi, pour apporter leur soutien aux 230 salariés de l'usine Duralex de La Chapelle-Saint-Mesmin. Le tribunal  doit se prononcer mercredi 24 avril sur le placement en redressement judiciaire de l'usine, demandé par New Duralex International la semaine dernière. Fabien Roussel, le secrétaire général du parti Communiste, est venu échanger avec les manifestants.

Plusieurs millions d'euros en plus sur les factures énergétiques

"Je sais que l'industrie du verre est particulièrement frappée par la hausse du coût énergétique [...] les factures ont augmenté de plusieurs millions d'euros, et ce sont des charges financières exorbitantes pour les entreprises" a déclaré Fabien Roussel devant les syndicats et élus. À cause de ces augmentations, l'entreprise avait effectivement été contrainte de fermer son four pendant cinq mois de novembre 2022 à mars 2023.

Pour Fabien Roussel, c'est le premier levier pour aider Duralex, et l'ensemble de l'industrie verrière française à sortir la tête de l'eau. "L'État peut agir, doit agir en faisant baisser les factures" a-t-il martelé. Il s'est engagé à contacter, dès cette semaine, le ministre de l'Industrie à ce sujet.

Pour Fabien Roussel, l'État peut aussi aider à trouver un repreneur fiable pour l'entreprise. "C'est le gouvernement qui a un carnet d'adresse auprès d'entreprises. J'ai fait ça pour d'autres boîtes, on a réussi à en sauver, il n'y a pas de raison qu'on n'y arrive pas ici", insistant sur l'importance "pour cette entreprise historique de continuer de vivre. Tout le monde connaît ces verres avec l'âge au fond, il faut qu'on continue à boire dans des verres Duralex. Et il vaut mieux boire dans des verres de marque française plutôt qu'étrangère ou en plastique".

"Les moyens de pression sont d'abord entre les mains des salariés"

Le secrétaire général du PCF a insisté aussi sur l'importance de la mobilisation sur place des salariés mais aussi des élus locaux, des syndicats et de la population. "Ce sont d'abord eux qui alertent, et nous nous venons en soutien, et nous faisons le relai auprès du ministre". Une mobilisation des locaux nécessaire aussi pour Daniel Calzada, ancien salarié et représentant CGT de l'entreprise. Il y a travaillé plus de 37 ans. "Ce qui a toujours fait la force de Duralex, qui est un fleuron français, c'est que la population tient à cette usine".