Les équipes masculines de Roller Derby s'affrontent à Dijon

"Oui, c'est un sport assez violent" concède Titouan, capitaine du Burgundy Derby Crew, l'équipe dijonnaise. samedi 28 octobre et dimanche 29 octobre, cinq équipes masculines de roller derby se rencontrent pour la première étape des championnats de France N1, la deuxième division. Le sport, d'abord féminin, gagne des adeptes dans sa version masculine.

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Le Bourgundy Derby Crew entame bien son week-end par une victoire 205 à 131 face aux Lumières de Lyon, samedi en fin d'après-midi. Les Lyonnais avaient déjà perdu leur premier match face au Ghost Valley, l'équipe de Thonon, 62 à 272. L'autre match de ce samedi a vu la victoire de la Panam Squad de Paris, face aux Croquant de Caen-Rouen, 91 à 176. Pour leur deuxième match, les Dijonnais affrontent les favoris parisiens ce dimanche, à 14h00.

Le roller derby, ce sont deux équipes qui s'affrontent, de cinq joueurs chacune, sur rollers quad (dont les roues sont positionnées en rectangle). tous les joueurs se concentrent sur un anneau ovale d'environ trois mètres de large. Un sport de contact, où l'on n'a pas peur des coups. "L'équipement obligatoire, c'est un casque, des coudières des genouillères, des protège-poignets et un protège-dents" détaille Titouan.

L'équipe se compose de quatre défenseurs, les blockers et d'un jammer, reconnaissable à son étoile sur le casque. Joueur le plus agile sur patin, seul ce dernier peut marquer des points pour son équipe. Son rôle est de passer à travers les blockers adverses. à Chaque tour, un blocker passé équivaut à un point marqué, donc quatre points maximums par tour. Le match se déroule sur deux mi-temps de 30 minutes, des mi-temps divisées en période de deux minutes, des jams. Un peu comme au Rugby, des packs se forment pour empêcher le jammer adverse de passer, on se déséquilibre à coups de hanche, on se bouscule. La chute, les contacts et les coups font partie intégrante du jeu.

Si le Roller Derby existait déjà depuis longtemps, c'est dans les années 2000 que ce sport connait une véritable renaissance, aux Etats-Unis et au Canada, très prisés des milieux féministes et LGBT. "Je me reconnais dans ces valeurs, sinon je ne pratiquerais pas ce sport. Actuellement, championnat s'appelle 'Masculin+' pour bien dire que c'est masculin, plus toutes les minorités de genre et tous ceux qui veulent bien jouer avec nous. Ce sont des valeurs que je défends et que j'essaye de défendre avec mon équipe" confie Titouan. Au fil des années, les règles se sont harmonisées. En France, le sport intègre la fédération de roller et skateboard en 2012. Un sport d'abord féminin, si bien que, contrairement à la plupart des disciplines, on précise lorsque les compétitions sont masculine, comme ici à Dijon.

Une deuxième manche de championnat de N1 masculine aura lieu plus tard dans l'année, pour que chaque équipe se rencontre. A l'issue de cette deuxième étape, une phase de barrages permettra de rejoindre l'élite.