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Festival de Cornouaille 2024 à Quimper : en sursis, le grand défilé aura-t-il lieu ?

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Interrogations sur le défilé, difficultés financières, assemblée générale reportée, renouvellement des bénévoles : à cinq mois de sa 101ème édition, le Festival de Cornouaille est en pleine réorganisation.

"Le festival 2024 est en marche", assure les organisateurs "Le festival 2024 est en marche", assure les organisateurs
"Le festival 2024 est en marche", assure les organisateurs © Radio France - Angeline Demuynck

À quoi ressemblera le Festival de Cornouaille cet été 2024 à Quimper ? Les dates sont calées : ce sera du 18 au 21 juillet prochain. Pour le reste, c'est encore flou. Le président historique de l'association, Jean-Michel Le Viol, s'apprête à passer la main, mais il n'a pas encore de successeur désigné. Son co-président ainsi que la trésorière de l'association ont démissionné du bureau pour raisons personnelles. L'assemblée générale prévue en décembre est reportée à la fin mars.
D'où une certaine confusion à cinq mois de l'échéance, après une édition du centenaire qui n'a pas tenu toutes ses promesses.

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Des finances dans le rouge

En ce début d'années 2024, certains groupes surveillent attentivement leur compte en banque. "Nous n'avons toujours pas été payés, constate Sébastien le Bras, le président du Bagad Kemper qui attend toujours un cachet de 1.600 euros, j'espère que tout va bien et que ce n'est qu'un petit passage à vide suite à une édition un peu exceptionnelle".

La situation est délicate, reconnaît le directeur du festival, Igor Gardes : "On a une inflation galopante sur tout, sur les structures, sur la sécurité, sur les matières premières, sur la boisson, la farine, le beurre. Ça nous coûte 25 % de plus, quasiment tous les ans", décrit-il.

Et coup de grâce l'an dernier, la gratuité du défilé. "La Ville veut un défilé gratuit qui nous coûte 150.000 euros. Elle nous donne 50.000 euros, le delta à notre charge est donc de 100.000 euros", calcule le président du festival qui évoque des moratoires avec certaines entreprises partenaires. Et rien ne garantit que la mairie renouvelle cette subvention cette année. Isabelle Assy, la maire de Quimper, veut du concret : "Le fait que le festival continue est une évidence. J'attends maintenant le nouveau bureau de l'association et au travers du nouveau bureau, le projet pour l'édition 2024."

Les organisateurs assurent de leur coté que "le festival est en marche" avec ses trois salariés et que la programmation sera annoncée comme chaque année courant avril. Mais avant cela, il faudra élire un nouveau bureau. L'Assemblée générale est prévue le 28 mars prochain.

Quid du défilé du dimanche ?

"Il y a plein de questions sur cette journée du dimanche, climato-dépendante, chronophage, "bénévolephage", reconnait le directeur. Ce dont je suis sûr, c'est qu'on aura bien une élection de la reine, on aura bien un Triomphe des sonneurs et on aura de la musique et de la danse bretonne partout dans les rues de Quimper". Autrement dit, pour le défilé, rien n'est encore acté.

Autre sujet de préoccupation, le renouvellement des bénévoles. Jean-Alain Le Roux, engagé depuis 18 ans dans l'organisation, fait partie de ceux qui ont décroché cette année : "Un festival urbain, c'est très compliqué, on est tributaire des décisions de la ville, des décisions préfectorales." Celui qui était dans le pool sécurité se souvient d'avoir sué à grosses gouttes le dimanche. "On ne peut pas, avec un claquement de doigt, trouver des bénévoles pour remplir des rôles ingrats, des rôles de signaleurs, des choses comme ça. Et pour le 100ᵉ anniversaire, on a eu vraiment des difficultés énormes pour satisfaire toutes ces contraintes". Le retraité n'a pas mis les pieds dans les locaux du festival depuis l'été dernier. Il aimerait que des jeunes prennent la relève : "Des gens comme moi qui arrivent quand même à un âge plus avancé, c'est vrai qu'on commence à décrocher, mais c'est difficile de trouver des remplaçants."

Cinq générations de Quimpérois

Igor Gardes confirme : "Notre festival a 100 ans et c'est cinq générations de Quimpérois. On a des bénévoles qui sont là depuis très longtemps et qui nous ont dit : on passe le 100ᵉ parce que c'est une belle fête et après on passe aux jeunes. À nous maintenant de trouver les forces nécessaires pour les trouver, ces jeunes-là, et les motiver à venir bénévole chez nous." Le festival a besoin d'environ 500 bénévoles chaque année. Jean-Alain, lui, décidera après l'Assemblée générale du mois de mars, s'il rempile ou non pour la 101ᵉ édition.

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