Entre inflation et intempéries, bilan mitigé pour le marché de Noël à Bayonne

Des averses, des trombes d'eau, au point de devoir fermer le marché de Noël de Bayonne complètement sur une journée, mi-décembre, en raison des intempéries : il suffit de faire le tour des chalets encore ouverts en ce dernier week-end pour constater que la météo est le principal point noir pour les commerçants et artisans sur cette édition.

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Impact du mauvais temps

"La météo, c'est ce qui a eu le plus d'impact, en terme de fréquentation et de chiffre d'affaires, lance David Lavolet, qui vend des bijoux à l'entrée. On a eu au moins 4 ou 5 jours de perdus à cause de la pluie. Ce n'est pas une catastrophe, mais c'est toujours frustrant." "On a eu quelques jours de pluie qui étaient dérangeants, mais ça a été quand même pas mal dans l'ensemble", lance Kendji Escos, aux manettes du chalet des churros.

Le calendrier a aussi joué en partie, de façon diverse en fonction des artisans. "Le fait que les vacances aient été décalées, juste avant Noël, nous a privé des gens qui viennent en vacances et font les cadeaux ici, ils les avaient déjà préparés", indique David Lavolet de Casual Bijoux. A l'inverse, l'effet a été plutôt positif pour Eric Boussac, gérant des Vieux du Stade, qui répare ou personnalise des ballons de rugby : "on a des Basques émigrés qui reviennent pour les fêtes : on a un peu plus profité de cette clientèle là, et de gens qui viennent de plus de 100km, des Rochelais notamment." Deux semaines de vacances "qui rétablissent l'équilibre" selon lui, par rapport à un début décembre plus compliqué.

Rôle de l'inflation

Si la fréquentation a été de l'avis général assez similaire à l'année 2022, avec une très forte affluence sur les week-ends des lâchers de lanternes, les recettes sont quant à elles un brin revues à la baisse pour certains. "Avec une inflation augmentant, j'ai eu des achats différés sur des produits plus abordables que ce que je vends d'habitude", lance Eric Boussac, des Vieux du Stade. En clair : davantage de mini ballons que de "vrais" ballons de rugby. Il avait anticipé "en les mettant à l'avant aussi, alors que d'habitude je laisse plutôt les petits ballons dans les cartons !"

Les petits plaisirs sucrés n'ont pas échappé non plus à l'impact de l'inflation, d'autant qu'il a fallu adapter les prix de vente aussi. "On a beaucoup senti la hausse des prix au niveau de la farine, de l'huile, du sucre, détaille Kendji Escos, au chalet des churros. On a été obligé d'augmenter un peu nos tarifs. Les gens, ils comprennent mais c'est quand même compliqué. Ca nous embête mais on n'a pas le choix."