Confinement : privés de leurs visiteurs, les musées continuent de faire vivre leurs collections

Il y a toujours quelqu’un dans les salles du musée Sandelin, à Saint-Omer, qui reçoit habituellement plus de 15. 000 visiteurs par an. Il s’agit notamment de s’assurer que tout fonctionne correctement. Les machines qui régulent le climat pour chaque œuvre sont particulièrement surveillées. 

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Seulement des petits travaux

Mais difficile de faire plus, en ce moment, explique Romain Saffré, le directeur du musée : "Le problème, c'est que comme les agents ne peuvent être qu'un à la fois dans le bâtiment et que la plupart des travaux ne peuvent se faire qu'à deux, ça limite très fortement les possibilités." 

"Nous avons donc surtout de petits travaux de régie, dans les réserves, poursuit Romain Saffré. Nous avons en cours un gros chantier de mise à jour des collections qui se poursuit, mais à un petit rythme, car beaucoup de choses ne sont pas possibles seul." 

On range, on redécouvre des pièces, on inventorie, car il manque beaucoup de choses sur notre inventaire numérique, notamment. 

La présentation des collections au public, passe, elle, par les réseaux sociaux, facebook et instagram. Ainsi, depuis le premier jour de confinement, le musée Sandelin diffuse son incroyable série d’estampes et de peintures japonaises. 

Le numérique la rend cette collection accessible, alors que ces œuvres très fragiles -sur papier notamment- ne peuvent être présentées que trois mois, tous les trois ans, maximum, pour respecter les standards internationaux de conservation. 

En attendant la fin du confinement, le musée Sandelin préparent aussi sa grande exposition annuelle, prévue du second semestre… en faisant comme si elle aura lieu. Mais il faudrait que les déplacements soient à nouveau possibles, bien avant l’été.