VIDÉO - Des agriculteurs japonais en Dordogne pour s'inspirer du modèle bio périgourdin

Dans les couloirs de la cantine du collège Montaigne à Périgueux, la petite délégation de 14 agriculteurs bio japonais avance, téléphone en main, ils ont les yeux écarquillés devant le fonctionnement qui repose entièrement sur le bio. "Au Japon il y a 0.2% de surface agricole bio, alors qu'en France c'est 7%",  explique Toshiharu Nakatsuka, le directeur de Japan Sales Agricultural Cooperative Association qui pilote le voyage.

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Un modèle qui inspire

Pendant cette semaine en Dordogne, ils ont également pu rencontrer des producteurs. Dans cette cuisine, c'est le chef, Gilles Vadain qui présente les lieux. Il présente le menu du jour, puis répond aux questions de ces invités venus de loin pour comprendre le fonctionnement du bio à grande échelle. "Avant c'était un gain de temps, mais la qualité était moindre, là on revalorise notre métier", explique-t-il à propos de ce changement de paradigme dans cette cantine.

"C'est extraordinaire, clame ce chef sous sa toque. Ça touche parce que ça veut dire qu'on a un impact, pas que régional, ni même national mais international !" Puis, les agriculteurs assistent à une présentation du modèle lancé par le conseil départemental pour faire fonctionner 13 collèges en 100% fait maison, bio et local.

Le climat tropical

Cela permet de rassurer ces jeunes agriculteurs bio sur leur volonté de développer un nouveau modèle au Japon. "Nous ne sommes pas nombreux à faire du bio, nous n'avons pas beaucoup de soutien politique", raconte Azumi Tsukada, producteur de riz bio. Il regrette le contraste entre la France et le Japon à ce sujet : "On a l'impression d'avoir 15 ans de retard."

Autre difficulté, le climat tropical de l'île sur laquelle vivent ces agriculteurs. "Il y a beaucoup plus d'insectes et de maladies, c'est difficile de produire en respectant correctement les normes du bio", abonde Toshiharu Nakatsuka, le directeur de Japan Sales Agricultural Cooperative Association. "Quand on voit comment ça fonctionne ici, on se dit qu'on peut le faire", se réjouit Azumi Tsukada, qui repart avec toute sa délégation rempli d'espoir.