Une ferme aquaponique va voir le jour à Pruillé-le-Chétif

Une ferme d'un nouveau genre va voir le jour à Pruillé-le-Chétif, dans la métropole du Mans : une ferme aquaponique. Ici, les plantes ne poussent pas dans la terre, mais dans les airs. Leurs racines trempent dans une eau riche en minéraux, grâce à la présence de poissons.

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Le projet est porté par deux Manceaux, Quentin Beaune, éleveur d'insectes et Christian Pichenot, vice-président de la Fédération française d'aquaponie. "Tous les poissons sont dans des bacs. Ils produisent des nutriments pour les plantes, qui elles-mêmes purifient l'eau pour les poissons" explique Quentin Beaune. décrivant un circuit fermé.

Une production économe

Leur ferme sera installée dans un ancien centre d'insémination ovine, à l'abandon depuis une quinzaine d'années et vendus par la mairie, qui soutient la démarche. L'investissement global devrait s'élever entre 400.000 et 500.000 euros. 
À l'arrière du bâtiment principal, il y aura le cœur du réacteur explique Christian Pichenot : "Vous avez six bassins de 5 m³ chacun avec des bancs de 320 truites. Et ici, vous aurez la double serre de 20 mètres de large sur 40 de long".

Le système permet de cultiver toutes sortes de plantes assure Quentin Beaune : "Tout est possible. On peut avoir des arbres, des plantes aromatiques, des tomates, des fraises, etc. On fait en fonction de la demande locale". Mais le gros avantage de l'aquaponie est surtout écologique. "Pour une production de fruits et légumes équivalente, on a besoin de sept fois moins de volume qu'une exploitation maraichère traditionnelle. On a besoin aussi de beaucoup moins d'eau. 90% en moins".

Des poissons pour la cantine scolaire

Préservation des ressources, optimisation des surfaces agricoles, circuits courts, la mairie de Pruillé-le-Chétif suit avec intérêt. "Cela va apporter une nouvelle activité, à la fois économique, pédagogique et novatrice, s'enthousiasme Eric Violet, adjoint au maire. Cela rentre tout à fait dans le développement de la commune qui cherche une alimentation pour son école avec des circuits courts. C'est une idée qui nous séduit".

La ferme pourra se visiter. Elle doit produire ses premiers légumes à la rentrée 2024.