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Sécheresse et factures d'énergie, l'inquiétude des producteurs à la fête des endives d'Ailly-sur-Somme

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Le contexte est difficile pour les producteurs d'endives, entre sécheresse hivernale et crise énergétique, alors que se déroule la 10e fête des endives d'Ailly-sur-Somme, les 25 et 26 février 2023.

Le producteur picard d'endives Christophe Luzurier sur son stand à la fête des endives d'Ailly-sur-Somme, le 25 février 2023. Le producteur picard d'endives Christophe Luzurier sur son stand à la fête des endives d'Ailly-sur-Somme, le 25 février 2023.
Le producteur picard d'endives Christophe Luzurier sur son stand à la fête des endives d'Ailly-sur-Somme, le 25 février 2023. © Radio France - Evan Lebastard

Difficile de trouver beaucoup d'optimisme chez les producteurs, malgré l'esprit festif de la 10e fête des endives d'Ailly-sur-Somme. "Il y a de plus en plus d'endiviers qui vont arrêter", prédit Christophe Luzurier. Il fait partie des petits producteurs. Installé à Godenvilliers (Oise), il est un des rares à cultiver l'endive en pleine-terre.

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Le plus gros motif d'inquiétude, ce sont les factures d'énergie. Contrairement à Christophe Luzurier, la grande majorité de la production se fait en conventionnel, c'est à dire hors-sol. Il faut réfrigérer les hangars de stockage et chauffer les caves de culture. "C'est dur pour les producteurs", reconnaît Jean-Paul Plez, l'organisateur de la fête des endives. "Le gaz et l'électricité, l'endive en a besoin. Et plus les factures augmentent, plus les producteurs doivent reporter ces augmentations."

Le manque d'eau inquiète

La sécheresse hivernale inquiète également. "L'année dernière, fin décembre on était à 500 ml de pluie, cette année à 300 ml", observe le producteur Christophe Luzurier. Il se souvient qu'en 2016, la sécheresse lui avait causé des pertes importantes et il n'a pas envie de revivre cette situation.

En attendant, avec sa production d'endives en pleine terre, l'agriculteur maraîcher essaie de limiter la hausse des prix. "Je ne peux pas vendre au prix que je devrais", concède Christophe Luzurier. Aujourd'hui ses endives sont vendues moins de 5 euros le kilo, là où il estime qu'elles devraient plutôt être à 7 ou 8 euros. "Si je les mets plus cher, les gens vont me dire 'vous êtes un voleur'".

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