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Récolte des clémentines : les saisonniers marocains arrivent en Corse

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Un premier avion avec à son bord 180 travailleurs marocains est arrivé à Bastia, vendredi 6 octobre. Près de 1200 saisonniers sont attendus dans les prochains jours dans les exploitations de clémentines, faute de main d’œuvre locale.

Entre 1100 et 1200 Marocains arrivent pour prêter main-forte dans les exploitations de clémentines de Haute-Corse. Entre 1100 et 1200 Marocains arrivent pour prêter main-forte dans les exploitations de clémentines de Haute-Corse.
Entre 1100 et 1200 Marocains arrivent pour prêter main-forte dans les exploitations de clémentines de Haute-Corse. © Radio France - Louison Leroy

Le charter en provenance de Casablanca a atterri à l’aéroport de Bastia-Poretta vendredi 6 octobre. Il ne s’agit pas d’un vol commercial comme les autres : il a été pris en charge par la filière clémentine de Haute-Corse, tout comme les cinq autres avions attendus dans les prochains jours. Entre 1100 et 1200 Marocains vont ainsi gagner les exploitations de clémentines de la plaine orientale de l’île, pour y travailler jusqu’au mois de mars.

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“On n’a pas d’autre choix”

Dans le hall de l’aéroport, les poignées de main s’enchaînent entre les travailleurs, pour la plupart des jeunes hommes, et les producteurs. “Ce sont des habitués. On est obligés de faire appel à eux car d’année en année on ne trouve personne sur le territoire”, indique Vincent Marcadal, producteur de clémentines à Aléria.

L’exploitation de Vincent Marcadal bénéficiera de 24 travailleurs. Parmi eux, Abas. Il vient de la ville marocaine de Taza. “Cela fait 20 ans que je viens !” précise fièrement le doyen des saisonniers. “Parfois c'est dur d'être séparé de sa famille. Mais on aime revenir ici, il y a une bonne relation avec nos patrons, entre camarades, le tout avec de jolis paysages”, ajoute Sahli.

Les travailleurs saisonniers marocains disposent d'un titre de séjour temporaire valable jusqu'en mars.
Les travailleurs saisonniers marocains disposent d'un titre de séjour temporaire valable jusqu'en mars. © Radio France - Louison Leroy

Contrats au SMIC avec obligation de repartir

Après avoir obtenu des titres de séjour temporaires, les saisonniers, logés, nourris et payés au SMIC, ont l’obligation de repartir à la fin de leur contrat. “Les contrôles sont hyper vigilants entre l’AOP, l’Office de l’immigration, la plateforme de l’intégration nationale”, assure Vincent Marcadal. “Et on est très heureux de les accueillir l’année suivante”, poursuit-il.

La récolte de clémentines s’annonce moins bonne que l’année dernière : la filière s’attend à une baisse de la production comprise entre 2000 et 3000 tonnes.

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