Producteur de pommes de terre à Chameyrat : "une année noire" pour Guillaume Chapard
C'est la catastrophe dans les champs de pommes de terre. La chaleur et la sécheresse de cet été ont beaucoup réduit la production. À Chameyrat près de Tulle Guillaume Chapard est en plein ramassage. Il estime sa perte à 70 %.
Les pommes de terre ont besoin d'eau pour se développer. Guillaume Chapard, producteur à Chameyrat en Corrèze savait avant même qu'il entame le ramassage de ses tubercules que sa production serait en baisse. Mais c'est pire encore que ce qu'il imaginait. "Ça fait 10 ans que je cultive des patates et je n'avais jamais vu ça".
Beaucoup de petits calibres, invendables
Il a beau arracher un pied et creuser la terre, et encore un autre, et encore creuser, il trouve toujours la même chose : une dizaine de pommes de terre mais avec seulement deux ou trois qui sont assez grosses pour être vendues. "On a beaucoup de petits calibres , des déformées, et ça c'est pas commercialisable". Il a fait les comptes : il pense perdre 70 % de volume par rapport à une année normale. Il espère pouvoir commercialiser guère plus de 3 tonnes au lieu des 15 habituelles. "C'est énorme. C'est vraiment une année noire".
Des pommes de terre plus chères
Avec évidemment un énorme manque à gagner. Avec de telles sécheresses la pomme de terre n'est plus rentable. "Trouver des solutions c'est l'irrigation. Ça a un coût". Qu'il faudrait répercuter forcément sur le prix de vente". Guillaume Chapard a décidé de justement ne pas changer ses tarifs. Pour l'instant. Car avec la hausse des prix notamment des carburants, des engrais, ce qui représente 20 à 30 % de plus, les coûts de production ont fortement augmenté. "À un moment il faudra que quelqu'un puisse payer la facture" prévient Guillaume Chapard.
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