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Oloron-Sainte-Marie : action coup de poing des éleveurs contre l'agneau néo-zélandais

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Une dizaine de membres du syndicat agricole la Confédération paysanne du Béarn a mené une action dans le supermarché Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie ce mercredi après-midi pour dénoncer l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande.

La Confédération paysanne du Béarn mène une action dans le supermarché Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie. La Confédération paysanne du Béarn mène une action dans le supermarché Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie.
La Confédération paysanne du Béarn mène une action dans le supermarché Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie. © Radio France - Louise Byens

Accompagnés des cloches de leurs brebis, une dizaine d'éleveurs béarnais se sont mobilisés à l'appel du syndicat agricole la Confédération paysanne. Ils ont envahi le supermarché Leclerc d'Oloron-Sainte-Marie ce mercredi après-midi pour protester contre l'accord de libre-échange voté entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande.

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L'agneau néo-zélandais deux fois moins cher

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Une action choc à quelques jours de Pâques pour sensibiliser les consommateurs sur les conséquences de la viande d'agneau néo-zélandaise vendue à bas prix. Dans les rayons du supermarché, on la trouve à près de 9 euros le kilo contre 18 euros le kilo pour la viande produite dans le Béarn. Les éleveurs locaux dénoncent une concurrence déloyale. "Cette viande traverse le monde entier pour finir dans nos magasins, on voit que le prix de vente est dérisoire et cela tire le revenu des paysans locaux vers le bas", se révolte Michel Herbin, éleveur près de Navarrenx et porte-parole de la Confédération paysanne dans le Béarn.

Le viande d'agneau néo-zélandaise est vendue deux fois moins chère que la béarnaise.
Le viande d'agneau néo-zélandaise est vendue deux fois moins chère que la béarnaise. © Radio France - Louise Buyens

Sensibiliser les consommateurs

Pour se faire entendre, les agriculteurs sont venus avec des cloches et des tracts qu'ils distribuent aux clients du magasin. "Je pense que c'est avec ce qu'on choisit de mettre dans notre caddie qu'on va vraiment influencer les politiques", estime Agnès, une autre éleveuse.

Des agriculteurs qui se heurtent à l'argument des fins de mois difficiles en pleine période d'inflation. "Je suis d'accord avec eux mais le problème c'est que tout le monde n'a pas les moyens de s'acheter de la viande de qualité. Comment on fait pour vivre ?" interroge un client. "On n'est pas obligé de manger de la viande tous les jours mais quand on en achète, il faut parler de qualité et de ce qu'on veut pour demain car sans brebis, il n'y a plus de vallée d'Ossau ni de montagne donc il faut savoir quelles sont nos priorités", répond Sylvie, éleveuse de brebis à Navarrenx.

Au moment d'acheter, beaucoup de clients reconnaissent qu'ils regardent surtout les prix mais la plupart sout l'action des agriculteurs.

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