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Mytiliculteur en baie de Somme, le métier à l'origine de nos cocottes de moules

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Eleveur de moules est un métier au cœur de la gastronomie picarde, notamment l'été. Guillaume Delaby et sa famille sont mytiliculteurs au Crotoy, à deux pas de la station balnéaire de la baie de Somme.

La mytiliculture est le vrai nom de l'élevage de moules.
La mytiliculture est le vrai nom de l'élevage de moules. © Radio France - Guillemette Franquet

La famille Delaby est un des plus gros producteurs de moules de la baie de Somme, avec 500 tonnes de ces coquillages produites par an. 

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La pêche aux moules se fait dès février et jusqu'au début de l'automne, mais pour Guillaume, un des fils du couple fondateur de la maison Delaby, elles sont meilleures l'été : "Avec le réchauffement de l'eau, le plancton est plus riche, donc les moules mangent plus, et grossissent plus, c'est comme pour les humains !".

Des journées de travail titanesques

L'été est une saison de travail intense pour les mytiliculteurs. Dès que la marée est basse, soit une à deux fois par jour, le parc à moules est émergé. Les pêcheurs enfilent leur waders, cette combinaison mêlant bottes et pantalon en plastique imperméable, pour aller cueillir des moules ou faire des travaux sur les centaines de pieux du parc. 

Les mytiliculteurs enfilent une waders avant d'entrer dans l'eau.
Les mytiliculteurs enfilent une waders avant d'entrer dans l'eau. © Radio France - Guillemette Franquet

La tâche du jour consiste à remplacer des poteaux cassés par des neufs en bois exotique, plus résistant. Guillaume Delaby, aidé de trois hommes, s'arc-boute sur le poteau : "Comme ça, les moules pourront mieux s'accrocher dessus !".

La tâche du jour, remplacer des pieux cassés par des pieux neufs en bois exotique.
La tâche du jour, remplacer des pieux cassés par des pieux neufs en bois exotique. © Radio France - Guillemette Franquet

Pas d'appellation d'origine protégée pour le moment

Obtenir l'appellation d'origine protégée (AOP), comme celle des moules de la baie du Mont-Saint-Michel, n'est pour le moment pas du tout envisagé par Guillaume Delaby. Le mytiliculteur est surtout refroidi par les nombreuses contraintes : "Avec l'AOP, on doit faire des analyses en plus, ce qui coûte cher. Et il faut attendre que la moule ait au moins 20% de chair avant de la cueillir."

Fier de ses moules de bouchot, Guillaume Delaby les trouve de toute façon meilleures, et s'en explique : "La biodiversité ici est magnifique, les eaux sont riches en plancton, donc de toute façon, moi, je les préfère, nos moules de la baie de Somme".

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