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Drôme : les loups ont moins attaqué les troupeaux en 2021, mais les mesures de protection ont augmenté

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Les attaques de loups dans la Drôme s'annoncent en baisse en 2021, d'après un premier bilan rendu par la préfecture de la Drôme. Les attaques de loups ont diminué de 24% par rapport à 2020, les animaux tués de 31%. Parmi les raisons avancées, des chiens de protection plus nombreux.

Un chien de protection de troupeaux, d'origine italienne. Un chien de protection de troupeaux, d'origine italienne.
Un chien de protection de troupeaux, d'origine italienne. © Maxppp - Catherine AULAZ/PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

D'après la préfecture de la Drôme, les attaques de loups sont en baisse cette année : 24% de moins par rapport à 2020. Elle a enregistré 31% d'animaux tués, soit tout de même 370 victimes. Mais les éleveurs restent inquiets et attribuent d'abord cette baisse à l'augmentation du nombre de chiens de protection, qui a des répercussions sur la cohabitation avec les autres usagers de la montagne. 

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Une baisse en trompe-l'œil d'après les éleveurs

Les éleveurs minimisent le bilan de la préfecture : selon eux, la prédation reste encore trop importante et la baisse survient après une année de forte hausse des attaques (+40% en 2019). 

Les éleveurs avancent deux raisons à cette baisse des attaques : il n'y a pas moins de loups, mais moins de brebis dans les alpages, et toujours davantage de chiens de protection pour les garder. D'ailleurs, les dépenses de l'État pour la seule protection des troupeaux monte déjà à plus de trois millions d'euros cette année, contre deux millions cinq cent mille euros en 2020.

Toujours plus de chiens de protection

La Drôme compte actuellement autour de 600 chiens de protection. Ce nombre est appelé à augmenter encore, d'après les représentants des éleveurs (Fédération ovine, FDSEA), car "pour répondre aux meutes de loups, il faut des meutes de chiens" : non plus les patous, dépassés, mais de nouvelles races, plus massives, et prêtes à se battre.

Ces chiens-là ne se contentent pas de tourner autour des brebis, ils vont loin pour marquer leur territoire et cela pose de plus en plus de problèmes, l'hiver en plaine. Il n'est pas rare que les voisins directs des éleveurs trouvent l'un de ces chiens dans leur jardin. 

Ainsi, constatent la Fédération ovine et la FDSEA de la Drôme, "les éleveurs rencontrent des difficultés jusque dans leur village, avec leurs voisins, leurs amis, les élus locaux." Et d'alerter la préfecture de la Drôme de "risques d'événements graves dans les prochaines années." Cette année la préfecture a recensé "deux à trois" signalements de chiens de protection agressifs, un chiffre stable.

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