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Le monde agricole "se féminise", se félicite Marie Bourny, à la tête d'une exploitation en Mayenne

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EN 2019, près d’un chef d'exploitation sur quatre était une cheffe en France, selon MSA, sécurité sociale agricole. Parmi ces femmes qui sont à la tête d'une ferme, Marie Bourny. Cette Mayennaise gère depuis huit, avec son mari, La Ferme de Cornesse, à La Brulâtte.

Marie Bourny,  à la tête d'une exploitation agricole à La Brulâtte (Mayenne) Marie Bourny,  à la tête d'une exploitation agricole à La Brulâtte (Mayenne)
Marie Bourny, à la tête d'une exploitation agricole à La Brulâtte (Mayenne) © Radio France - Laurine Benjebria

Si 26 % des chefs d’exploitation en France étaient des femmes en 2019, selon une étude de MSA, elles ne sont cela dit que de 5,2 % à diriger des entreprises agricoles. Et parmi ces femmes qui dirigent des exploitations agricoles, il y a Marie Bourny. Avec son mari Fabien, elle gère depuis huit ans La Ferme de Cornesse à la Brulâtte, à l'ouest de Laval (Mayenne). Son exploitation se répartit sur 45 hectares et comporte deux ateliers : "un atelier de vaches allaitantes en race limousine" et "un atelier de production de pommes à cidre".

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Cette cheffe d'exploitation n'était pas prédestinée à devenir agricultrice et était auparavant "responsable dans un magasin alimentaire". Et puis un jour, elle a décidé de rejoindre son mari dans l'aventure de l'agriculture : "Ce projet d'agriculture était plus le projet de mon mari, mais cette partie commerciale correspond à mon profil", explique Marie Bourny. Ainsi, elle s'occupe du côté administratif de l'exploitation et de la technique cidricole, "en cuverie, sur la transformation des cidres, où l'on fait des assemblages, les filtrations, etc.", tandis que son époux s'occupe des vaches et de l'entretien du verger. 

Pour se reconvertir, elle suit une formation dans le Calvados, en spécialisation cidricole, "pour apprendre la transformation de la pomme à cidre". "Dans ma formation, il n'y avait pas beaucoup de femmes, on était trois", regrette-t-elle. Mais au moment de prendre la tête de son exploitation, elle participe au "Prix de l'installation de la femme qui avait mis en place et ça m'a permis de rencontrer d'autres femmes qui s'installaient". Des femmes qui sont aujourd'hui de plus en plus présentes dans le monde agricole, ce qui réjouit Marie. "Aujourd'hui il y a beaucoup de femmes qui s'installent, c'est bien, ça se démocratise, ça se féminise", ajoute l'agricultrice.

"C'était une belle opportunité de pouvoir rencontrer ces femmes et de se dire qu'on n'est pas seule à entreprendre des choses différentes"

Marie Bourny assure ne pas avoir rencontré trop de difficultés au cours de sa carrière et de son installation. Elle a eu quelques réflexions : "Certaines personnes, plutôt masculines, sont assez surprises de nous voir dans différents domaines, comme présidente d'une association", a-t-elle observé. Mais au fil du temps, les comportements changent, les préjugés disparaissent, selon Marie. "Ils s'aperçoivent qu'on est là, qu'on avance, qu'on fait des choses et donc qu'il n'y a pas le choix". D'où l'importance de se montrer, d'être présentes sur plusieurs événements ou manifestations. Marie admet ainsi que c'est plus souvent elle qui participe aux animations, notamment au sein d'un public d'enfants ou de jeunes : "A partir du moment où c'est une femme qui peut expliquer son métier, indirectement peut-être que le message passe", explique Marie.

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