Grippe aviaire : le gouvernement dresse un bilan "très positif" de la vaccination des canards

Le ministère de l'Agriculture a dressé ce mardi un premier bilan de la vaccination des canards contre la grippe aviaire. Depuis le lancement de cette campagne de vaccination inédite en Europe début octobre en Chalosse dans les Landes, plus de 26 millions de palmipèdes d'élevage ont reçu une première injection de vaccin et plus de 21 millions une seconde dose. En donnant ces chiffres, le ministère évoque un "premier bilan très positif". Au total, 64 millions de canards doivent être vaccinés d'ici au 30 septembre. L'objectif est d'éviter un nouvel embrasement de la grippe aviaire, synonyme d'abattages massifs.

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Uniquement dix foyers détectés depuis l'automne

"L'organisation entre fournisseurs de vaccin, vétérinaires, organisations professionnelles agricoles et éleveurs est un succès, aucune rupture de stock n'a été constatée depuis le démarrage de la campagne, se félicite le ministère.

L'administration relève que "la bonne organisation de la vaccination a contribué, en concordance avec une bonne application des mesures de biosécurité [désinfection des bottes avant d'entrer dans les bâtiments par exemple, NDLR] et une pression virale plus faible que les années précédentes, à réduire de manière très significative le nombre de foyers" dans les élevages. Selon le ministère de l'Agriculture, seuls 10 foyers ont ainsi été détectés depuis l'automne 2023, contre 315 sur la même période l'an passé.

Le niveau de risque abaisssé à "modéré" en France

Une responsable de l'agence sanitaire Anses avait souligné début mars, auprès de l'AFP, que la France avait été largement épargnée par la grippe aviaire ces derniers mois grâce à la combinaison d'une moindre circulation du virus en Europe et de la vaccination des canards.

Le 16 mars, le niveau de risque "élevé" a été abaissé à "modéré" en France. Le pays a été régulièrement frappé par le virus depuis 2015, occasionnant des euthanasies de masse pour freiner sa circulation et de lourdes pertes économiques pour les producteurs.

Des incidences "très limitées" sur l'exportation de canards

Mais se tourner vers la vaccination n'a pas été sans incidence sur le plan des échanges internationaux : le Japon, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, la Thaïlande et le Chili ont fermé leurs frontières à certains produits volaillers français en attendant d'avoir des garanties en matière de surveillance épidémiologique.

Le ministère de l'Agriculture estime que "la circonspection initiale de certains observateurs internationaux a progressivement été levée. Les incidences de la campagne vaccinale française sur l'exportation de canards sont restées très limitées, seule une poignée de pays ayant fermé ou suspendu l'accès à leur marché".