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Le conseil départemental et les agriculteurs cherchent des vétérinaires en Isère

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Parce que les vétérinaires ruraux sont de plus en plus rare, le département de l'Isère lance "Isère Véto" un dispositif d'aide à destination de tous les jeunes qui voudront bien s'installer. Un dispositif créé avec l'association de vétérinaires ruraux Véto 38.

Benjamin Dubail, président de l'association Véto 38 Benjamin Dubail, président de l'association Véto 38
Benjamin Dubail, président de l'association Véto 38 © Radio France - Noémie Philippot

C'est un constat assez simple : en Isère le nombre de vétérinaires ruraux, qui s'occupent des animaux des agriculteurs, dégringole. Aujourd'hui seuls 10 des 300 vétérinaires du département s'occupent à 100% du bétail. Les autres s'occupent à côté des animaux de compagnies ou des chevaux. C'est pour faire face à cette situation que le département de l'Isère lance un nouveau dispositif baptisé "Isère Véto" ! Il a été présenté ce vendredi à Maubec, près de Bourgoin-Jallieu et sera soumis au vote lors de la prochaine assemblée départementale le 24 juin. Pour un "droit de véto" agricole en quelques sortes.

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Des déserts médicaux aussi pour les bêtes

Le principe du dispositif départemental est sensiblement le même que ce qui peut se faire concernant les médecins généralistes. Il passe par des aides à l'installation, jusqu'à 15 000 euros, des accompagnements pour les vétérinaires stagiaires, 300 euros par mois, voire des indemnités kilométriques. Le fond est doté au total de 100 000 euros par an. "Ce sont des aides très ciblées", explique Jean Papadopoulos, vice-président du département délégué à la santé animale et vétérinaire lui-même. "On ne va pas donner parce qu'un vétérinaire se présente non, la première question c'est de quoi avons nous besoin ? Il manque de vétérinaire, qu'est-ce qu'il faut pour en faire venir un ?" En contrepartie de l'aide à l'installation le jeune vétérinaire s'engage à rester au minimum 3 ans à soigner des animaux d'élevages. Pour commencer le département va d'abord aller chercher les étudiants vétérinaires dans les écoles, en espérant être ensuite assez séduisant pour qu'ils travaillent en milieu rural.

Le Sud-Isère plus impacté que le nord du département

"Grosso modo on a les candidats pour venir faire de la rurale en Isère, explique Benjamin Dubail, vétérinaire à Châbons et président de Véto 38, association des vétérinaires ruraux de l'Isère qui a collaborer à la mise en place de ce plan, le gros problème est de les implanter concrètement aux endroits stratégiques". Et sans surprise on trouve dans ces endroits les secteurs de montagne. "Le Sud-Isère est particulièrement impacté, explique Benjamin Dubail, dans la mesure où c'est des régions très difficiles d'accès. J'ai un collègue qui me dit qu'il fait deux visites dans la matinée. Deux visites pour arriver à payer sa salariée, le matériel, les frais de société, à côté d'une clientèle canine qui peut rester tranquillement au cabinet... Eh bien au final des fois, ils font le choix d'arrêter de faire de la rurale."

Le plan du département de l'Isère n'a pas de date de fin. "Il s'adaptera à la situation, assure le président Jean Pierre Barbier, selon les besoins en vétérinaires en Isère". 

Présentation collective du plan départemental à Maubec
Présentation collective du plan départemental à Maubec © Radio France - Noémie Philippot

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