VIDÉO - Colère des agriculteurs : "60% des mesures annoncées sont finalisées", assure le ministre Marc Fesneau

À deux jours de l'ouverture du salon de l'agriculture porte de Versailles à Paris, la pression est forte sur le gouvernement. Alors qu'en Bretagne plusieurs dizaines de tracteurs étaient encore mercredi rassemblés à Rennes devant la préfecture d'Ille-et-Vilaine, Marc Fesneau était l'invité de la matinale de France Bleu Armorique ce jeudi matin.

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Le ministre de l'Agriculture assure entendre la colère des agriculteurs. Au lendemain d'un point de situation du Premier ministre Gabriel Attal, il précise que "60% des mesures annoncées sont finalisées."

"La question de la rémunération est encore devant nous"

À la veille de la 60ᵉ édition du plus grand rendez-vous annuel de l'agriculture, si le moment choisi pour dévoiler ses mesures semble stratégique, Marc Fesneau le promet : "J’ai dit depuis le début qu'il y aurait (des mesures) avant le salon, pendant le salon et énormément de choses aussi après le salon." Avant d'ajouter : "Nous ne sommes pas dans une volonté du gouvernement de procéder à un simple coupe-feu à la crise."

Le quotidien des agriculteurs devrait enfin changer durablement ? Le gouvernement travaille sur le problème en profondeur, indique le ministre de l'Agriculture : "Cette crise vient de loin, elle vient à la fois d'éléments conjoncturels, comme la crise bovine et la crise viticole, mais elle vient aussi d'éléments plus structurels. Ce sont des sujets de simplification et d'incompréhension du monde agricole, face aux règles qu'on leur fixe et le cap qu'on leur donne."

Le ministre de l'Agriculture précise que "la question de la rémunération, elle est encore devant nous." Sur la question des simplifications administratives, il ajoute "on a fait en un mois plus qu'on avait fait sur ces questions de simplification."

Déplacement dans le Finistère

Marc Fesneau doit se rendre dans une exploitation du Finistère ce jeudi après-midi. Il compte notamment détailler l'engagement d'un nouveau texte de loi Egalim d'ici à l'été, quatrième version de ce texte censé mieux contrôler les prix agricoles lors des négociations commerciales ou encore l'inscription de la souveraineté alimentaire inscrite dans le projet de loi agricole. Ce matin, le ministre a justifié la nécessité de l'"ajuster".

"Nous avons face à nous des enseignes de grande distribution principalement (...) qui ont des batteries d'avocats" qui "savent contourner" la loi, a-t-il déclaré. "À la vérité, un certain nombre de gens de la grande distribution ne voulaient pas d'Egalim (...) parce qu'ils ne veulent pas de régulation (...). On ne va pas reculer devant ces puissances-là", a ajouté le ministre. La nouvelle version d'Egalim pourrait comprendre selon lui des dispositions permettant "la fin de contournement des centrales d'achat", "la marche en avant du prix", soit le calcul des prix à partir des coûts des agriculteurs, avant ceux des industriels ou distributeurs, "et sans doute des sujets autour des étiquetages et des tromperies d'étiquetage."

Marc Fesneau, invité de la matinale de France Bleu Armorique