Passer au contenu
Publicité

Castel réclame plus de 100.000 euros aux viticulteurs qui ont manifesté sur son site de Blanquefort en février

Par

L'entreprise Castel Frères attaque en justice la FDSEA 33, les Jeunes Agriculteurs 33 et le collectif Viti 33. Elle leur demande 100.528 euros de dédommagements après leur manifestation du 28 février dernier sur le site de Blanquefort du groupe. Les viticulteurs contestent.

Le 28 février 2023, des viticulteurs girondins avaient déposé du lisier sur le site de Castel Frères à Blanquefort pour protester contre le prix du vin. Le 28 février 2023, des viticulteurs girondins avaient déposé du lisier sur le site de Castel Frères à Blanquefort pour protester contre le prix du vin.
Le 28 février 2023, des viticulteurs girondins avaient déposé du lisier sur le site de Castel Frères à Blanquefort pour protester contre le prix du vin. © Radio France - Jeunes Agriculteurs 33

Le 28 février dernier, des viticulteurs des syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs de Gironde et du collectif Viti 33 manifestaient sur le site de Blanquefort du négociant Castel Frères pour protester contre le prix du vin, bien trop bas pour qu'ils puissent vivre dans de bonnes conditions. Aujourd'hui, l'entreprise assigne les trois organisations en justice et leur réclame des dédommagements.

Publicité

Les viticulteurs nient toute dégradation

Bastien Mercier du collectif Viti 33 ne décolère pas. "Là il n'y a pas eu de casse", martèle le viticulteur, "dans toutes les manifestations qui ont été organisées, il y a eu des dépôts de fumier, mais en aucun cas cela ne crée de dégradations qui empêchent une entreprise de pouvoir continuer son travail."

Quand à l'accusation selon laquelle la manifestation aurait empêché l'activité économique de l'entreprise, pour le président de la FDSEA 33, Jean-Samuel Reynard, elle ne tient pas : "Il n'y a pas eu un seul camion qui s'est présenté sur le site. La manifestation a été déclaré donc ils ont pu faire les expéditions la veille. Qu'il y ait eu du nettoyage, du ramassage de déchets, l'évacuation des déchets, oui. Je ne le conteste pas. Après le reste, on contestera".

Une procédure judiciaire qui attise les braises pour les producteurs

"Avant d'envoyer en justice des syndicats ou un collectif, il faut être responsable et cela pourrait très vite réveiller la flamme", estime Bastien Mercier. Des braises encore chaudes, le fond du problème est toujours là : un tonneau à 900 euros en moyenne quand il en faudrait 1.300 pour vivre correctement pour les viticulteurs.

Alors le producteur en appelle au dirigeant de Castel Frères : "On dit simplement à M. Castel, qu'il est encore temps de faire machine arrière en disant tout simplement 'On comprend ce qui s'est passé, on va travailler autour de la table avec vous et on avance'".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined