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Agriculture : l'écologie sacrifiée pour stopper la crise ?

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Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau est attendu ce jeudi à Dunkerque pour le dernier jour du congrès du syndicat agricole FNSEA. Il promet du "concret" et devrait détailler certaines annonces déjà formulées, en matière de normes écologiques. Inquiétude chez les défenseurs de l'agriculture bio.

Olivier Devillers est agriculteur à Gouzeaucourt (Nord), il est passé au 100% bio il y a un an Olivier Devillers est agriculteur à Gouzeaucourt (Nord), il est passé au 100% bio il y a un an
Olivier Devillers est agriculteur à Gouzeaucourt (Nord), il est passé au 100% bio il y a un an - Matis Caron

Déjà un an qu'Olivier Devillers est passé à une agriculture 100% biologique sur son terrain, à Gouzeaucourt. Il explique se sentir plus fier de ce qu'il produit depuis ce changement, et espère inspirer d'autres agriculteurs à faire des efforts en matière d'écologie : "Mon but, ça n'est pas forcément que tout le monde passe au bio, mais chacun peut adopter quelques habitudes pour aller vers le mieux !"

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Les annonces du gouvernement, en février, l'ont donc révolté. Avec une mesure phare en ligne de mire : la mise en pause du plan Ecophyto qui visait à réduire de moitié l'usage de pesticides sur le sol français d'ici 2030. "C'est un retour en arrière. On recule sur la transition écologique alors qu'on sait que c'est indispensable. On connaît les conséquences de l'usage des pesticides depuis des années, sur l'environnement, ou la santé des agriculteurs, et des consommateurs".

"La transition écologique est indispensable"

Le Premier ministre avait dégainé cette mesure, parmi d'autres, pour alléger les agriculteurs des nombreuses normes écologiques, qui peuvent être vécues comme des contraintes. Mais pour l'agriculteur nordiste, ces annonces ne règlent pas du tout le problème de fond : "Les agriculteurs sont en colère car ils ne vivent pas dignement de leur travail. Enlever quelques mesures qui protègent l'environnement, c'est totalement à côté de la plaque".

Olivier Devillers évoque une solution à très court terme, pour améliorer la production de certains agriculteurs mais souligne qu'à long terme, tout le monde est perdant : "On va droit dans le mur avec ce genre d'agriculture. C'est intenable. Ça pollue les eaux, les sols. Ça détruit la biodiversité, dont profitent tous les agriculteurs. On résout un problème mais on en créé d'autres".

L'agriculteur est formel, ce genre de mesures va totalement décourager les professionnels à faire des efforts en matière d'écologie. Aujourd'hui, seulement 3% des agriculteurs sont investis dans une production biologique, dans les Hauts-de-France.

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