À Marsilly, Laurette nourrit ses autruches avec des coquilles d'huîtres

Une fois l'huître dégustée, quel est le destin de sa coquille ? Elle est de plus en plus souvent recyclée, comme chez Ovive. C'est une entreprise à Périgny qui les sèche et les concasse pour obtenir des sortes d'écailles ou de poudres. Avec on peut fabriquer plein de choses : du plastique biodégradable, de la porcelaine ou des cosmétiques. On peut aussi nourrir des autruches. C'est d'ailleurs un des menus que propose Laurette Druaud aux siennes. Elle en élève 200, dans sa ferme pédagogique à Marsilly.

ⓘ Publicité

Un apport de calcium indispensable pour l'autruche

"Ces oiseaux ont besoin de beaucoup de calcium pour fabriquer la coquille de leurs oeufs" explique Laurette Druaud. Un oeuf d'autruche représente environ 24 oeufs de poule. Il pèse en moyenne 1,5 kg, dont 400g de coquille composée de calcium. L'éleveuse se souvient : "Une année on ne leur avait pas donné assez de coquilles d'huîtres, et on avait récolté des oeufs sans coquille ou avec des coquilles toutes molles car pas assez calcifiées !"

La mastication de la coquille d'huître est aussi une activité laborieuse pour les autruches, dépourvues de dents. "Ca leur permet de se muscler le gésier, et aussi de se divertir, révèle Laurette. Dans la savane, elles doivent marcher des kilomètres pour trouver trois brins d'herbe. Ici elles ont à manger à volonté. Manger des huîtres, ça les occupe !"