Brazey-en-Plaine : la Ferme de la Bordure récupère le petit lait pour traiter les céréales

Marion Curé gère 85 hectares de cultures céréalières à Brazey-en-Plaine (Côte-d'Or) et pendant la période de préparation des semis de 2021, elle teste une technique bien particulière. Elle récupère du petit lait, issu de la fromagerie Delin à Gilly-lès-Cîteaux, qu'elle utilise ensuite sur ses cultures. C'est un déchet de fromagerie mais associé à d'autres plantes, il peut être utilisé pour favoriser le développement des cultures. Cette technique permet à Marion Curé de limiter son utilisation de produits chimiques. 

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À quoi sert le petit lait en cultures? 

A la Ferme de la Bordure, Marion Curé utilise le petit lait de plusieurs façons différentes. D'abord, elle l'épand dans ses champs, pour augmenter l'acidité du sol, et donc permettre aux plantes de mieux se développer. Elle le mélange aussi à des plantes, comme des orties, des fougères ou encore de la luzerne. La mixture est ensuite appliquée sur les céréales pour remplacer certains fongicides : "l'extrait fermenté d'ortie c'est typiquement un produit qui va aider les plantes à se défendre et qui a un effet contre les maladies, les agressions extérieures", explique Marion Curé. 

Cette année, la céréalière teste une nouvelle utilisation : elle englobe les graines de tournesol avec du petit lait associé à de l'ail et du piment. Une méthode qu'elle a appris en formation, et qui devrait empêcher les corbeaux de manger ces semis. "Le corbeau va prendre la graine avec son bec, il ne va pas trouver ça bon, donc il va la cracher." C'est un test, qu'elle réalise pour la première fois cette année, mais qui a déjà fait ses preuves chez d'autres agriculteurs. 

Pour une transition vers l'agriculture biologique

Marion Curé s'est tourné vers ces techniques dans un objectif précis : passer son exploitation en culture biologique. Lorsqu'elle a repris la ferme familiale il y a trois ans après une reconversion professionnelle, elle ne se sentait pas capable de passer l'exploitation directement en culture biologique. "Les pesticides sont des béquilles qui m'aident mais mon objectif c'est d'aller vers l'agriculture biologique en remplacement chaque traitement phytosanitaire par un produit biologique", explique l'agricultrice qui voudrait convertir son exploitation dans les prochaines années.