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Prix du lait, charges, sécheresse : les éleveurs de vaches laitières de Côte-d'Or inquiets pour leur avenir

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Entre la sécheresse, l'augmentation des charges et le prix du lait sur le marché, l'inquiétude grandit chez les éleveurs de vaches laitières de Côte-d'Or.

Les vaches laitières de Yannick Salomon ont le droit à des ventilateurs pour faire face à la chaleur. Les vaches laitières de Yannick Salomon ont le droit à des ventilateurs pour faire face à la chaleur.
Les vaches laitières de Yannick Salomon ont le droit à des ventilateurs pour faire face à la chaleur. © Radio France - Virginie Vandeville

La sécheresse n'épargne personne, pas même nos vaches de Côte-d'Or. Avec un mois de mai chaud et la succession des épisodes de chaleur, les prés sont jaunis. Une herbe qui est essentielle pour les vaches laitières qui par conséquent produisent moins. 

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Face à cela, "la filière est menacée notamment avec un manque de fourrage. On a eu des coupes printanière en faible quantité. On puise déjà dans nos fourrages hivernales. C'est donc une production qui manquera à l'avenir", précise Yannick Salomon, éleveur à Savoisy et secrétaire-adjoint des Jeunes Agriculteurs de Côte-d'Or. Une chaleur qui touchent des bêtes devenues moins gourmandes, ce qui amène à une diminution des volumes de production de lait. 

Vers une pénurie ? 

En moyenne, cela s'évalue à une perte de 5 à 10 litres par vache, sur les 30 litres qu'elles produisent en temps normal, précise la FDSEA. "On se dirige vers une décapitalisation de la filière. Si on ne peut pas nourrir les animaux et si le cours de la viande est toujours élevé pour les vache à la réforme, automatiquement les élevages vont diminuer. On peut peut-être imaginer une pénurie de lait d'ici la fin de l'année", ajoute Yannick Salomon.  

La double peine

Une sécheresse qui est la goutte d'eau pour une filière qui s'oppose à un prix de vente du lait trop faible. Car si la sécheresse vide les stocks, les professionnels doivent en plus faire face avec la crise ukrainienne à des fortes charges. "Il va falloir que la grande distribution et les industriels laitiers se rendent compte que l'on va dans une impasse aussi bien en quantité de lait dans les années qui viennent et puis également parce que va falloir qu'on achète des aliments pour nos animaux. Mais à cause des spéculations et la guerre, le prix des matières premières sera toujours aussi élevé. Certains ont triplé en prix. Les engrais fleurtent avec les 1 000 euros la tonne alors qu'il y a trois ans, ils étaient à 250-280 euros. C'est de la folie. Il va falloir que nos demandes de revalorisation soit entendu car sinon on va droit dans le mur", insiste Nathalie Mairet, membre de la FDSEA et éleveuse à Turcey.

Une hausse pour les consommateurs

Une situation qui devrait avoir des conséquences également pour les consommateurs. Une nouvelle augmentation des produits laitiers est prévue dans les mois à venir assure  le Centre National Interprofessionnel de l'Économie Laitière (Cniel). Un prix qui ne cesse de monter depuis un an. Ainsi le prix des yaourts a augmenté de 4,5% entre juin 2021 et juin 2022, le lait demi-écrémé en brique ou en bouteille de 4,5%, le beurre de 9,8% et le fromage de 5,2%.

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