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2019 : l'année du bio en Indre-et-Loire ?

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Les chiffres de 2018 montrent une croissance très forte des conversions vers l'agriculture biologique. En France métropolitaine, mais aussi en Indre-et-Loire. C'est le département qui compte le plus d'exploitations bio dans la région.

"Avant, j'utilisais un peu d'engrais azoté pour le démarrage des prairies au printemps, maintenant on va voir ce que a donne" explique Grégoire Joubert
"Avant, j'utilisais un peu d'engrais azoté pour le démarrage des prairies au printemps, maintenant on va voir ce que a donne" explique Grégoire Joubert © Radio France - Théo Hetsch

Grégoire Joubert, éleveur et producteur laitier à Perrusson, a décidé de sauter le pas il y a un an. Il est donc en conversion : pas encore certifié bio. Il faudra deux ans pour obtenir le label, le temps que les dernières traces de pesticides disparaisse : "j'en utilisais très peu, mais j'en utilisais, notamment pour le démarrage des prairies au printemps, explique-t-il, je mettais un peu d'engrais azoté pour démarrer plus vite, là, on va voir ce que ça va donner...".

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Il est donc obligé de changer ses habitudes. Par exemple, il a dû réaménager sa grange pour accueillir ses 14 génisses. Désormais il est obligé de les élever en bio : "Les veaux, à l'âge de 15 jours, partaient chez un éleveur à Orbigny ou à Charnizay, et je les récupérais à deux ans, avant leur mise bas" raconte Grégoire Joubert. Et comme il n'a pas trouvé d'éleveur capable de les élever en bio, il s'en occupe.

De même, il a dû changer ses pratiques et investir dans du nouveau matériel : "on a acheté une bineuse et une herse étrille pour désherber les maïs et les céréales et remplacer les pesticides" explique-t-il. Un investissement de 15 000 euros, financé à 30% par la région.

"On a acheté une bineuse et une herse étrille pour désherber les maïs et les céréales et remplacer les pesticides" explique l'éleveur
"On a acheté une bineuse et une herse étrille pour désherber les maïs et les céréales et remplacer les pesticides" explique l'éleveur © Radio France - Théo Hetsch

Mais ça vaut le coup, estime Grégoire Joubert : "La société veut du bio partout, la laiterie de Verneui à côté nous incite aussi à le faire car ça se vend bien, et puis c'est un challenge excitant avant de partir à la retraite" rigole l'éleveur de 57 ans. Il pense aussi avoir plus de chance de trouver un successeur si l'exploitation est en bio.

Comme Grégoire Joubert, le nombre d’exploitants qui ont décidé de passer à cette culture en 2018 a atteint un niveau historique, s’établissant à 6 200. Et notre département ne fait pas exception : il compte désormais 311 exploitations bio et plus de 11 000 hectares. Un bond de 14% ! L'Indre-et-Loire est le département avec le plus grand nombre d'exploitations bio en Centre-Val-de-Loire. En tout, plus de 2 500 hectares de terres agricoles sont en cours de conversion en bio dans le département

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