Le vrac a le vent en poupe !

En vrac, nous trouvons désormais du riz, des lentilles, des fruits secs sans emballage, à la pesée, pas seulement dans les magasins bio où ça se fait depuis longtemps : 70% des supermarchés s’y sont mis, et des points de vente spécialisés voient le jour un peu partout. En 2013, la France ne comptait que deux points de vente exclusivement consacrés au vrac. Il y en a désormais 400 !

Des magasins de vrac en dehors des grandes villes

Bien sûr, ce boom concerne aussi l’Isère. Et pas seulement Grenoble, où l’on compte désormais plusieurs épiceries en vrac. La première a été La Bonne pioche, une épicerie vrac et produits locaux qui a ouvert en 2016 rue Condillac. 

Un magasin Day by Day a ouvert en 2019, rue Condorcet. Day by Day est une franchise de vente en vrac qui ouvre des magasins un peu partout en France, on en compte maintenant 62, dont 7 en Rhône-Alpes.

Mais il y a aussi des épiceries en vrac indépendantes, dans des petites villes, voire des villages : à Vienne, à Mens dans le Trièves, au Touvet… et j’en oublie sûrement.

Et ces épiceries marchent bien ! Le secteur a pesé 1,2 milliard d’euros en 2019 (contre 100 millions d’euros en 2013). Une étude a montré que 53 % des Français ont acheté en vrac au cours des douze derniers mois. Leurs raisons ? 

Avoir la quantité voulue et utiliser moins d’emballages.

Tout ce plastique, ça devient absolument catastrophique.

Nous pouvons presque tout acheter en vrac

Jusqu’ici, on achetait surtout des oléagineux, des fruits secs, des légumineuses et des graines en vrac. Mais l’offre de produits ne cesse de s’élargir : huile, vinaigre en vrac, voire purée d’amandes ou de noisettes. On voit maintenant des équipements innovants comme les moulins oléagineux, ou même des distributeurs de yaourt ou de compote ! 

Des cosmétiques, des produits ménagers

On trouve aussi beaucoup de cosmétiques et produits d’entretien en vrac. Je prends ma lessive et mon produit vaisselle en vrac et ça vaut le coup : c’est nettement moins cher. 

Une anecdote

Pour finir, une remarque. Dans un magasin Day by day, j’ai voulu mettre de la lessive liquide dans un flacon de produit vaisselle, ce qu’ils ont refusé, arguant qu’il fallait que le flacon ait contenu la même chose à l’origine. 

J’ai vérifié le texte de loi sur la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire adopté fin janvier 2020. Il stipule que 

tout consommateur final peut demander à être servi dans un contenant apporté par ses soins, dans la mesure où ce dernier est visiblement propre et adapté à la nature du produit acheté. Dans ce cas, le consommateur est responsable de l’hygiène et de l’aptitude du contenant. Le commerçant peut refuser le service si le contenant proposé est manifestement sale ou inadapté.

Je n’ai pas vu en quoi un contenant de liquide vaisselle – lavé bien évidemment – était inadapté pour y mettre de la lessive liquide. Et je n’ai pas voulu acheter un flacon neuf, car je voulais recycler, et certainement pas acheter un nouvel emballage dans une épicerie en vrac !