Des guerres de territoire à l'art, il n'y a qu'un pas !
Sous forme d'un dessin, d'un message ou d'une simple signature, le Street art envahit nos rues depuis plusieurs années. Banksy en est l'artiste le plus célèbre.
Nans, dites-nous tout sur ce phénomène de société.
Alors déjà, quand on parle de Street Art, de quoi ça cause ? Et bien ça parle d’un mouvement né en 1960. Son inventeur : un homme qui placarde des affiches partout dans Philadelphie, pour crier son amour à sa douce. En 69, à New-York, les gangs s’emparent du mouvement et marquent les murs à la bombe aérosol. On est alors dans l’action rebelle.
Et alors quand est-ce-que ce mouvement est arrivé en France ?
Au début des années 80 ! Chez nous, à Paris, dans les métros, sur les piliers de ponts, sur les portes des entrepôts…. Tous les supports urbains sont utilisés, taggués, signés. On assiste alors à une guerre de territoires.
Mais, de base, on doit pas parler d'art dans cette chronique, Nans ?
Mais, c’est ce que je fais ! Car au début du XXIème siècle, le street art s’institutionnalise et les artistes sont alors payés par les villes.
Pour gribouiller des graffitis ?
Vous ne m’aidez pas aujourd’hui…! Non, pas pour gribouiller ! Mais plutôt, par exemple, pour réaliser dans le XIIIème arrondissement, la célèbre fresque « Liberté, Egalité, Fraternité » ou bien la mosaïque géante représentant le Docteur House.
Et si le XIIIème est trop loin pour vous, rendez-vous dans le VIIème, devant la maison de Gainsbourg qui est taguée et recouverte de collages.