Les ronds-points

Les problèmes de circulation et de sécurité routière dans la capitale n'ont rien de nouveau : en 1906, Eugène Hénard, inspecteur des travaux à la ville de Paris, s’inquiète de la multiplication des véhicules et des accidents. Il se lance dans des calculs savants pour comprendre le problème. Conclusion, les collisions ont lieu principalement au milieu des carrefours. Sa solution est très simple, empêcher les voitures de passer à cet endroit en y mettant un obstacle. Le terre-plein central était né, et le rond-point avec.

Le tout premier sera aussi l’un des plus célèbre : Celui de la place de l'Étoile à Paris où trône l'Arc de Triomphe. Hénard s'inspire des carrefours circulaires dessinés dans les fameux "jardins à la française" pour créer ce qui deviendra une spécificité bien nationale. La France détient le record du plus grand nombre de ronds-points au monde, soit 30 000. Ça fait rêver.

Il y en a qui valent le détour. Ces bizarreries urbaines sont devenues les porte-étendards des fiertés régionales. Certains sont passés maîtres dans l’Art d’enjoliver la route avec des escargots géants, un pouce monumental, des extra-terrestres ou le plus grand kiwi du monde. Aux moqueurs, à ceux qui dénigre l’art giratoire, répondons que tant qu’à circuler, autant qu’il y ait quelque chose à voir.

Le petit + :

Les règles de circulation du rond-point mis en place à l’époque était la priorité à droite, de fait le rond-point se transformait rapidement en énorme bouchon.

En 1983, les français s’inspirent des britanniques et instaurent la priorité à ceux qui sont déjà engagés dans l’anneau. Bien plus fluide dans l’idée, mais encore faut-il que tout le monde applique la bonne règle pour circuler en gardant en tête que c’est juste un carrefour "qui tourne".