Les contraires

Que peut-on voir dans cette exposition ?

En fait, dans un village reconstitué avec une rue, une épicerie, une maison, un parc, l’école, eh bien les enfants découvrent les contrastes, les contraires donc, à travers des jeux, des manipulation, des films, des activités interactives, le tout avec beaucoup de poésie et d’humour. En réalité, sans qu’on s’en rende compte, les contraires jouent un rôle très important dans notre structuration et dans notre langage. Il est tôt ou il est tard, c’est permis ou interdit, doux ou piquant, méchant ou gentil, chaud ou froid, etc. Mais c’est l’occasion aussi de repérer les nuances entre le sombre et le clair, la jeunesse et la vieillesse, le proche et le lointain. En fait, les grammairiens distinguent différents types de contraires.

Mais encore ? 

On va d’abord dire que le mot contraire vient du latin contra, signifiant « qui s’oppose », mot apparu en français au XIIe siècle. Alors les grammairiens parlent d’antonyme, c’est l’association d’anti, contre, et de onyme,  nom en grec. En vérité, il y a des antonymes, des mots contraires, de types différents. Il y a d’abord ceux qui n’ont pas d’intermédiaire. Par exemple reçu ou recalé, absent ou présent, mort ou vivant. Ici, on est dans un cas ou dans l’autre, même si on a inventé les morts-vivants. Ensuite, il y a des contraires qu’on appelle parfois scalaires, parce qu’ils se situent sur une échelle, du latin scala. Par exemple, chaud s’oppose à froid, mais il y a toute une gamme qui va de torride à glacial : chaud, tiède, froid. Et enfin, il y a les contraires fondés sur une dualité, le soleil et la lune, une femme, un homme, le père, la mère. Ce ne sont pas vraiment des contraires, mais il fonctionne néanmoins en s’opposant et en se complétant. Et puis, finalement, il y a des mots sans contraire tellement ils sont beaux : France Bleu par exemple !