Le mot du jour : fosse

Cette Fosse dont vous allez nous parler Jean, et au passage aussi du mot « fosse ». 

En effet et rappelons-tout de suite l’ampleur de cette extension, puisque situé sur l’ancienne forêt de Bondy qui couvrait jadis une grande partie de la Seine-Saint-Denis, ce parc jusqu’ici de 7 hectares, avec les arbres les plus âgés du département, passe à 14 hectares. C’est donc un véritable poumon vert qui est ainsi ménagé. En fait il y avait là d’anciennes carrières de gypse, fermées pour des raisons de sécurité, mais depuis 2011 le Département de la Seine-Saint-Denis a fait progressivement combler ces carrières et en lien avec la ville de Clichy-sous-Bois, il y a eu un véritable effort d’appropriation de cet espace et de son histoire par les habitants et les élèves, incluant visites guidées et expositions. En fait c’est sur 15 hectares que se portent les travaux, et ce sont donc le 23 janvier, sept hectares qui ont été ouverts, avec un énorme plantation d’arbres. 

Vous savez, Jean, combien d’arbres ont été plantés, Jean ? 

Oui, neuf mille en tout. Et il est prévu d’y ajouter en fin d’année 2021 deux mille arbres de plus dans une nouvelle étape. En fait, également très accessible par les habitants du Raincy et de Montfermeil, on est là dans l’un des huit parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis. Son appellation vient en fait d’un brigand nommé Maussoin de l’ex-Forêt de Bondy, qui cachaient le butin de sa bande dans une fosse au cœur de la forêt d’où le nom de la Fosse Maussoin. Et puis de 1866 à 1965, l’endroit fut dédié à une carrière de gypse qui, comme on le sait, permet de produire du plâtre. Il faut imaginer une énorme carrière à ciel ouvert, toute blanche puisqu’il s’agit de gypse, qu’il fallait rendre de nouveau fertile. Le mot gypse lui-même est très ancien, issu du grec gypsos, où il désignait déjà du plâtre et de la chaux vive. Arrière la chaux vive, mais vive la terre avec de beaux arbres et toute une faune.