L'écologiste Sandra Regol appelle à "redistribuer les marges" de la grande distribution aux agriculteurs
Le gouvernement doit apporter des réponses à la colère des agriculteurs. Ils demandent notamment un relâchement des contraintes environnementales. Est-ce acceptable pour les écologistes ? La députée du Bas-Rhin, Sandra Regol, est invitée de France Bleu Alsace.
Les agriculteurs attendent de voir comment le gouvernement va répondre à leur mouvement de colère, ce jeudi 26 janvier. Sandra Regol, députée Ecologiste du Bas-Rhin, insiste sur France Bleu Alsace pour s'attaquer à la question des rémunérations des agriculteurs.
"Quand on préfère payer la taille des exploitations, plutôt que le travail fait, on finit par financer les industriels et jamais les agriculteurs, dénonce-t-elle. Il n'y a pas un type d'agriculteurs et on oublie que ceux qui souffrent, ce sont les petites exploitations [...] ceux qui ont des dettes à n'en plus finir."
"Des miettes" dans la vie des agriculteurs
Sur le gasoil non-routier, le gouvernement envisage de revoir la fiscalité qui doit être moins avantageuse pour la profession "parce que ça ne lui coûtera pas cher alors qu'en réalité, c'est une miette qui n'améliorera pas la vie des paysans alors qu'on pourrait réduire les marges de la grande distribution". "Ils ne peuvent pas vivre parce qu'on réduit le prix du carburant", ajoute-t-elle.
Sandra Regol propose de mettre en place des prix planchers, d'accompagner dans la transition écologique. "Si on aide les paysans, ils peuvent sortir des pesticides, assure-t-elle, car les premières victimes de cancers dus aux pesticides ce sont les agriculteurs."
Plusieurs élus écologistes ont dénoncé un "deux poids, deux mesures" dans l'encadrement des manifestations par les forces de l'ordre : "Les écologistes, les gilets jaunes, les opposants à la réforme des retraites doivent avoir mal au ventre d'entendre le ministre de l'Intérieur expliquer que leur colère est illégitime", réplique l'élue bas-rhinoise en réponse à la prise de parole de Gérald Darmanin qui a expliqué qu'on "ne répond pas à la souffrance en envoyant les CRS".