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Débat sur le déficit : "Ce n'est pas aux Français de subir" pour Emmanuel Fernandes, député LFI du Bas-Rhin

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Les députés débattent ce lundi 29 avril de l'état des finances publiques alors que le déficit de la France atteint un niveau très élevé. Le député LFI du Bas-Rhin, Emmanuel Fernandes, est l'invité de France Bleu Alsace.

Emmanuel Fernandes, député France insoumise du Bas-Rhin, souhaite remettre en place d'impôt sur la fortune.
Emmanuel Fernandes, député France insoumise du Bas-Rhin, souhaite remettre en place d'impôt sur la fortune. © Maxppp - PHOTOPQR/DNA

Les députés discutent de l'état des finances publiques ce lundi 29 avril 2024. La France a enregistré un déficit de 5,5 % de son produit intérieur brut en 2023, soit plus qu'anticipé par le gouvernement qui cherche donc à faire 20 milliards d'euros d'économies cette année. "Ce qui m'ennuie, c'est qu'un très petit nombre de personnes s'en mettent plein les poches au détriment d'une grande majorité de la population", fustige le député France insoumise du Bas-Rhin, Emmanuel Fernandes, sur France Bleu Alsace.

Le débat de ce lundi à l'Assemblée nationale ne sera pas suivi d'un vote et le Président de la République a refusé de passer un projet de loi de finances rectificatif avant l'été. "Il ne faudrait pas en demander trop à cette majorité et laisser l'assemblée nationale voter", ironise-t-il.

Retour de l'ISF, fin de la flat tax

Ce déficit "a été creusé par des baisses de recettes", indique le député. "L'Etat n'est pas seulement une espèce de monstre qui avale de l'argent et qui le garde et fait payer des impôts pour nous faire souffrir, ce sont nos écoles, les hôpitaux." Il recommande la remise en place de l'impôt sur la fortune (ISF), "renforcé pour rapporter 15 milliards d'euros par an", la suppression de la flat tax - "un impôt maximal pour les plus-values sur les dividendes". Il appelle à taxer les superprofits "des multinationales qui se gavent des crises récentes".

Le gouvernement a déjà commencé à esquisser des pistes d'économies sur les administrations, sur le budget des collectivités locales : "Quand on a un bilan aussi mauvais avec des finances publiques désastreuses, il faut se poser les questions de savoir si on a bien fait [...] quand ce sont eux qui creusent les déficits, ce n'est pas aux Français de subir."

"Pas aux Français de subir"

"Grâce à Emmanuel Macron, les 500 personnes les plus fortunées [en France] ont doublé la mise, elles représentent près de la moitié des richesses produites par tout le pays, l'argent est là", demande le député bas-rhinois. Depuis 2022, le gouvernement a mis en place des dispositifs (une "contribution de rente inframarginale" sur les énergéticiens, une "contribution exceptionnelle de solidarité") qui ont rapporté plusieurs centaines de millions d'euros.

"Ce n'est pas à coups de millions qu'on va atteindre des économies de plusieurs centaines de milliards d'euros", dénonce-t-il. Emmanuel Fernandes critique également les règles du pacte de stabilité européen, qui impose un déficit de 3 % du PIB maximum.

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