Attaque au couteau à Souffelweyersheim : "On ne pourra pas tout protéger" prévient l'UNSA

Après l'agression au couteau de deux enfants, à proximité de l'école Dannenberger à Souffelweyersheim, l'établissement scolaire a rouvert ses portes aux élèves vendredi 19 avril. "Ce n'est pas en faisant uniquement de la sécurité", autour des écoles "qu'on répondra à la violence", estime sur France Bleu Alsace David Grisinelli, du syndicat UNSA.

"Il faut continuer à travailler et à montrer que l'école est là, les enseignants sont là, que les élèves doivent revenir et tous travailler ensemble et vivre ensemble mais il faut les accompagner car c'est violent", déclare le secrétaire académique du syndicat.

Ecouter les équipes, les enfants

Il regrette que "les enseignants ne soient pas formés" à gérer des moments comme ceux-ci, "ils le font car c'est nécessaire, ils discutent". Une cellule d'écoute médico-psychologique est en place à l'école et le sera pendant toute la durée des vacances scolaires. C'est "un outil nécessaire" pour "exprimer les difficultés, les craintes et les peurs parce que parfois, ça vient bien plus tard".

Des procédures de confinement sont mises en œuvre régulièrement dans les établissements, face aux différentes menaces : "La question est plus en amont de savoir ce qu'on fait de toute cette violence, on pourra mettre des barbelés autour des écoles mais ce n'est pas ça qui va l'empêcher."

Garder l'école ouverte

David Grisinelli considère qu'il "faut améliorer certains dispositifs", citant les caméras de vidéosurveillance, "pénaliser ceux qui font des actes de violences" mais "une école doit être ouverte sur le monde et son environnement". Il appelle à des mesures de court terme "mais aussi du moyen terme et du long terme pour que notre jeunesse subisse moins l'environnement dans lequel il vit". Cela passe d'après lui par des moyens alloués pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions.

La commune de Souffelweyersheim est en plus endeuillée par le décès d'une collégienne de 14 ans, confirmé vendredi, qui a succombé à un malaise cardiaque pendant le confinement imposé aux établissements après l'attaque.