Le récepteur de télévision de René Barthélémy

J’aimerais vous parler, aujourd’hui, d’un autre objet phare des collections du Musée des arts et métiers. Il s’agit du récepteur de télévision de René Barthélémy. Le prototype conçu par l’ingénieur français en 1931 est présenté dans la collection communication. C’est en 1935 que les essais officiels sont réalisés.

Aujourd’hui, la télévision est plate, l’écran est grand, les images sont formées de pixels, mais à l’époque, le récepteur est profond, l’écran est très petit – d’où le surnom de « petit écran » – et les images sont formées par des lignes.

Le système de « capture » de l’image et le récepteur sont couplés : les deux possèdent un disque en taule – le disque de Nipkow – percé de la périphérie vers le centre en spirale sur un tour et qui tourne à vitesse constante. Dans le premier, une « cellule photoélectrique » transforme les rayons lumineux – reçus sous forme de lignes – en courant électrique.

À l’autre extrémité, le récepteur possède une ampoule qui s’allume en fonction du courant électrique reçu. Le rayon lumineux qu’elle émet passe par les trous du disque et les lignes se forment sur une vitre fixée sur un tube en forme de cône. 30 lignes s’affichent sur l’écran minuscule, une en dessous de l’autre, mais nous percevons l’image entière grâce à la persistance rétinienne – qu’on expérimente, par exemple, en fermant les yeux après avoir fixé une fenêtre à contre-jour. Dans le cas de la télévision de Barthélémy, cette persistance et l’immense capacité de reconstitution de notre cerveau nous permettent de voir les images !

Et savez-vous pourquoi les téléviseurs avaient un écran bombé ? Eh bien, l’écran était tellement petit qu’on le doublait d’une loupe !

 Allez vite découvrir ou redécouvrir ces objets qui se trouvent dans la collection « communication » au musée des arts et métiers de Paris.

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