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Maternité en danger : une mère de famille de Guingamp en Bretagne accouche dans sa voiture

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Bettina a accouché dans sa voiture alors que le futur papa fonçait sur la quatre voies en direction de l'hôpital de Plérin. Elle témoigne alors que l'Agence régionale de santé a prolongé lundi dernier la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp jusqu'au 31 octobre 2024.

Photo d'illustration
Photo d'illustration © Maxppp - Jérémie Fulleringer

Bettina habite Guingamp dans les Côtes-d'Armor. Elle a accouché de son premier enfant à la maternité de la ville. Pour le deuxième, comme l'Agence régionale avait suspendu les accouchements en raison d'effectif
insuffisant de gynécologues, elle avait pris contact avec l'hôpital privé de Plérin, à 25 minutes de Guingamp.

"Mon compagnon a vraiment pris conscience de ce qui se passait quand il a entendu le bébé pleurer"

Le terme était annoncé pour le 4 mars. Le 29 février, elle a des contractions régulières et se présente à Plérin dans la soirée. Mais le col n'est pas suffisamment dilaté, et au regard des antécédents ( le premier accouchement), la sage-femme lui conseille de rentrer chez elle en lui rappelant les consignes élémentaires. Elle rentre à 3h du matin. Peu avant 6h, les contractions sont plus fréquentes et plus douloureuses. Elle perd les eaux en rentrant dans la voiture. Son compagnon fonce sur la quatre voies. "Mais avec les vibrations et les dos d'âne, les contractions sont de plus en plus fréquentes. J'ai eu la sensation que j'allais devoir pousser. Je l'ai dit à mon compagnon, mais il a pensé que c'était la douleur et a continué à rouler vers Plérin. J'ai senti la tête de mon fils, je me suis mise en position et Antonin est sorti. Mon compagnon a vraiment pris conscience de ce qui se passait quand il a entendu le bébé pleurer. Il a alors mis le chauffage à fond et a ralenti alors que nous roulions bien au-dessus de la vitesse autorisée. J'ai eu aussi à gérer seule la délivrance avant d'arriver à la maternité."

"Dans les séances de préparation à l'accouchement, on ne nous prépare pas à ce type de situation"

"J'ai eu de la chance, car dans les séances de préparation à l'accouchement, on ne nous prépare pas à ce type de situation. On ne nous dit pas si le bébé peut rester longtemps dans le bassin, s'il faut lâcher et pousser, que faire si le bébé ne respire pas tout de suite. Quand je suis arrivée à la maternité, les professionnels m'ont demandé comment s'étaient présentée les épaules. Oui, heureusement que ça s'est bien passé."

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