JO Paris 2024 - La semaine olympique des petits Alsaciens dans l'Eurométropole de Strasbourg

A quelques mètres de l'eau, les pieds dans le sable, les enfants de l'école Erckmann Chatrian de Strasbourg découvrent le beach-volley. Camilla n'en n'avait jamais fait : "On devait prendre des balles, faire des passes..." Parmi les 17 sports proposés, sa classe a aussi découvert le tir à l'arc, et même les échecs - pourtant pas une discipline olympique. Peu importe, selon Kevin Lebarbier, enseignant des CM1-CM2 d'Erckmann Chatrian. Au moins, les enfants élargissent leurs horizons : "Sinon, on ne sort pas du foot. On a rencontré deux sportives, de sports moins médiatisés : le badminton... Et le breakdance !"

Parmi ces deux athlètes, il y a Rozy Pancassari, troisième meilleure joueuse française de badminton, licenciée à l'ASPTT Strasbourg, et en pleine période de qualification pour les Jeux. Elle a répondu aux questions des enfants, version conférence de presse, et ce n'est pas toujours facile : "C'est stressant d'être sportive de haut niveau ? Est-ce que vous avez le temps de sortir ? (...) C'était mignon, et sympa de partager ce que l'on fait."

Forcément, le quotidien presque normal de ces sportifs qui préparent les JO a surpris des élèves, comme Unsaff, 11 ans, de l'école Léonard de Vinci, plus habituée aux stars style Kylian Mbappé : "Je croyais que les athlètes de haut niveau avaient une certaine somme d'argent et pouvaient se payer des choses très chères."

"Il faut être solidaire, partager, respecter, s'encourager nous-mêmes et nos adversaires"

Et il y a donc la question des valeurs du sport, qui revient à chaque atelier. Il y en a un dédié justement à l'olympisme. Les enfants ont retenu qu'"il faut être solidaire, partager, respecter, s'encourager nous-mêmes et nos adversaires."  L'idée bien sûr est que tout ça leur serve pour grandir. Caroline Madeleine Spacher est éducatrice sportive à la mairie de Strasbourg. C'est elle qui coordonne les opérations : "Parfois, les parents poussent sur un sport en particulier qui ne correspond pas trop aux enfants, et il suffit de trouver le bon sport, le sport de sa vie, pour avoir le déclic." Avec en tête, la volonté de faire bouger les enfants, de leur faire aimer le sport, parce que la sédentarité a bondi chez les plus jeunes depuis le Covid.