Voyage au bout de Paris : “Merci Paris !” de Gérard Mordillat
20 écrivains amoureux de leurs quartiers, de leurs arrondissements
Dans “Merci Paris”, le romancier et cinéaste Gérard Mordillat a convoqué des copines et copains écrivains pour une virée parisienne, tous amoureux de leur quartier et qui ont la délicatesse de ne pas faire les cyniques avec Paris. A chacun son arrondissement de prédilection, pour Mordillat, rien ne vaut le 20e.
Mordillat et sa bande racontent Paris et ils se demandent tous d’où ils viennent ? Et moi je suis des Batignolles, toi de Pigalle, elle de Javel et sa cousine de la Muette. Au fond, on vit à Paris comme en Province, certes, dans de drôle de villages. Un autochtone de Belleville explique.
A partir de ce postulat, le collectif s’en donne à cœur joie. Tatiana de Rosnay, dans le 7e part à l’abordage de la rue Surcouf, elle tape la causette avec le zouave du pont de l’Alma. Quant à François Guillaume Lorin, dans son 6e arrondissement chéri, il dit “ne jamais être allé au Luxembourg, le pays, mais passer chaque jour au Luxembourg, le jardin”. Et quant à Denis Grozdanovitch, il définit le 16e avec cette pirouette, “ce n’est pas le quartier latin mais un quartier lointain”. C’est certain que les Parisiens du 12, du 13, et surtout les bourgeois bohèmes du 11 ne fréquentent que très exceptionnellement Auteuil, Neuilly, Passy.
Paris sait compter jusqu’à 20 ! Arrondissements, croqués tendrement et poétiquement par 20 écrivains, Gérard Mordillat en tête, Irêne Frain, Marie Darrieussecq, Daniel Picouly, Guy Gofette et d’autres auteurs aussi talentueux.
A lire ou relire “Merci Paris” aux Editions Tallandier.