La demande de suppression de certaines techniques de pêche

Des pétitions, sur les réseaux sociaux, visent à supprimer certaines techniques de pêche. Qui est à l’origine de ces doléances et est–il vrai que déjà certaines villes ont interdit la pêche au vif ? les réponses et explications avec Bruno Garcia de la fédération de pêche de Charente-Maritime.
Bruno Garcia : c’est réel, le monde de la pêche est aujourd’hui la cible de la part d’antispécistes et d’organisations animalistes. Et oui certaines villes de France ont déjà pris des mesures restrictives pour certaines techniques de pêche. 

Vous pouvez nous éclairer sur la signification d’antispécistes ?

Oui les antispécistes sont des individus qui considèrent que l’être humain ne prime pas sur les autres espèces. Que l’homme et l’animal devraient être sur un même pied d’égalité. Ceux dont nous parle Cyril sont des provocateurs, dont l’objectif est de diviser nos concitoyens. Actuellement ces minorités ciblent l’interdiction de pêcher au vif mais bientôt la pratique du no-kill. Vous avez ce comportement qui consiste à relâcher toutes les captures, quelles qu’elles soient et je pense que très vite ils vont mener une bataille pour interdire la pêche sous toutes ses formes. 

C’est lié à certaines pratiques qui seraient illégales ?

Absolument pas nous pratiquons la pêche dans le respect des règles qui nous sont dictées, qui nous sont imposées à l’aide des techniques de notre choix à partir du moment où elles sont autorisées. Cette liberté est pour et cette ouverture d’esprit est pour nous quelque chose de fondamentale. Vous savez Jean - Luc nous sommes des acteurs de la nature et des écologistes au sens noble du terme. Notre Fédération et nos associations sont agréées au titre de la protection de l’environnement et reconnue d’utilité publique. Nous n’avons vraiment pas de complexes à avoir nous mettons régulièrement une paire de bottes et restaurons, aménageons, surveillons, luttons contre les pollutions et finançons de nombreuses actions en faveur de l’environnement et des espèces piscicoles en difficulté.

Chacun vend et vante un peu le travail qu’il effectue , c’est bien légitime.

Bien sur que c’est légitime lorsqu’il y a un fondement à cette vantardise. Ca l’est beaucoup moins chez nos opposants, les hors sol comme on les appelle, que l’on entend jamais lorsqu’il s’agit de défendre nos milieux qu’ils soient terrestres ou aquatiques. Et pourtant tout part de là c’est dans un contexte équilibré que se développe des animaux en bonne santé.

Vous êtes dur Bruno !

Je ne pense pas être dur. Vous savez lorsque l’on refuse d’utiliser toutes matières d’origine animale pour les remplacer par des fibres synthétiques issues de plastique et de la pétrochimie, on se demande où est le bon sens. 

Le mot de la fin

L’être humain est toujours omnivore et s’est toujours nourri de chasse, de pêche et de cueillette. Notre rôle social, notre activité populaire n’est plus à démontrer et nous en sommes très fiers.