La pêche du Mulet au carrelet

Bruno Garcia le Mr pêche de France Bleu la Rochelle répond aux questions des auditeurs aujourd'hui, Charles habite Bourg Chapon et pêche régulièrement au carrelet à pied sur la partie maritime de la Sèvre – Niortaise. Il capture régulièrement des mulets dès le début de la marée montante et particulièrement à cette saison et par gros coefficient. Deux heures après ce premier flux il ne prend plus aucun poisson, comment l’expliquer ? Définition du carrelet à pied Bruno.

Bruno Garcia : Le carrelet c’est une nappe de filet, de forme carrée dans la grande majorité des cas et raccordée à une structure métallique qui maintient ce filet. Le principe est très simple, vous le posez sur le fond et le relevez régulièrement pour piéger les poissons au gré de leur déplacement. Deux techniques distinctes pour l’utiliser : soit vous vous positionnez à partir d’un pont ce qui est plus confortable pour relever votre carrelet, soit vous descendez sur le bord du cours d’eau et à l’aide d’une perche vous tendez votre engin. La perche à l’ancienne est conçue en noisetier mais les nouvelles versions sont en aluminium, ce qui, par sa légèreté, éprouve beaucoup moins le pêcheur.

Vous évoquez la pêche au carrelet à partir d’un pont, de mémoire il existe des restrictions sur ces endroits précis ?

Oui vous avez raison, la pêche et pas seulement au carrelet, la pêche sous toutes ses formes est interdite à partir des ponts sur les routes départementales et nationales. Puisque l’on est sur le registre des restrictions je rappelle à Charles que la pêche de l’anguille est interdite sur la partie maritime des cours d’eau et la Sèvre – Niortaise n’échappe pas à cette obligation.

Je sais que vous acceptez difficilement cette mesure.

Bienvenu en Absurdistan !

Pour répondre à Charles, pourquoi ces deux premières heures de marée montante sont plus « porteuses » que les heures suivantes à cette saison et encore plus par gros coefficient ?

Tous ces paramètres sont liés, la saison, le premier flux de la marée montante et les gros coefficients.

La saison tout d’abord avec des températures malgré tout assez douces, tout au moins plus douces qu’en décembre. La marée basse c’est le moment où la plus grande partie de l’estran est découverte. Ce qui signifie que le moindre rayon de soleil va avoir un effet « réchauffant » sur le substrat, sur cette étendue de vase. Dès le premier flux de la marée montante l’eau va très vite gagner quelques degrés en contact avec ce substrat réchauffé et ça le poisson l’apprécie largement et en profite immédiatement.

Et pourquoi plus par gros coefficient ?

Le tout début de la marée montante par gros coefficient coïncide avec un courant violent, pendant deux bonnes heures. La bonne occasion pour le poisson pour se laisser porter et remonter les cours d’eau sans effort. Mais surtout et ça je crois c’est le point le plus logique. Ce courant violent, encore une fois, met en suspension de nombreux vers et larves qui sont la base de la nourriture des mulets et c’est précisément à ce moment là qu’ils vont être le plus actifs pour s’alimenter.

Des informations ?

Les travaux de broyage des levées, des rives du canal de Charras sont envisagés jusqu’au 31 mai prochain. Inutile de vous dire qu’il est déconseillé de rester à proximité des engins. Une signalétique très claire vous informe sur la présence des travaux. Ce week-end dernier lâcher de truites sur la Boutonne secteur de Saint jean d’Angély, secteur Matha sur l’Antenne également, sur le secteur de Saint Savinien sur le Bramerit, secteur Montguyon sur la Livenne, le Mouzon, le Palais, le Lary. Mais aussi sur les plans d’eau de Saint Hippolyte, Beligon, Muron.