Les cars Ouibus repris par Blablacar

La SNCF créée cette filiale en 2009. Au début elle s'appelle ID Bus. Elle commence par desservir Amsterdam, Bruxelles et Londres depuis la gare de Paris Bercy. Viendront ensuite Lille Milan, Turin, et Lyon, entre autres.  L'objectif c'est de concurrencer les autres compagnies qui font des liaisons entre Paris et quelques capitales européennes, comme Eurolines. Mais surtout de gagner une nouvelle clientèle pour qui le train est trop cher.  Les lignes sont lancées en juillet 2012. Le prix des billets démarre à 5 euros le trajet...   

Changement d'échelle en 2015 

La loi Macron votée en août 2015 autorise les autocars à créer des lignes dans l'hexagone. La SNCF rebaptise alors sa filiale Ouibus sur le modèle de Ouigo pour les TGV low cost. Pour se développer à moindre coût, Ouibus franchise en 2016 les autocars du groupe Starshipper, un groupement de PME de transport. Sa flotte passe ainsi à 200 cars et compte 600 conducteurs. Mais la rentabilité n'est pas au rendez-vous. Ouibus continue à perdre de l'argent, malgré ses presque cinq millions de passagers l'an dernier. Le déficit pour 2017 dépasse les 36 millions d'euros, les deux tiers de son chiffre d'affaires et les pertes cumulées atteignent les 165 millions d'euros. 

D'où la reprise de Ouibus par Blablacar 

En rachetant Ouibus, Blablacar ôte donc une très grosse épine du pied de la SNCF, astreinte à une certaine rigueur financière depuis la loi ferroviaire, qui l'empêche de financer une filiale à fonds perdus. Les cars de Ouibus avaient déjà été utilisés par Blablacar pendant la grève de la SNCF au printemps dernier pour pallier le manque de train. La SNCF  promet des transports de porte à porte depuis son site internet. On pourra en effet réserver son billet de train et son billet de bus pour finir son trajet depuis le site de la SNCF ou depuis l'application. Mais évidemment aussi sur l'application Blablacar. D'ailleurs à terme, les Ouibus seront rebaptisés Blablacar bus.  TEASER : Blablacar reprend Ouibus les autocars de la SNCF. Qui se débarrase ainsi d'une filiale qui accumule les pertes depuis sa création. La Minute conso raconte cette semaine la saga de Ouibus

Dominique Esway