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Opérations "place nette XXL" contre la drogue : des interpellations sur des points de deal en Moselle

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Le syndicat Alliance police nationale fait le point après les opérations qualifiées de "place nette XXL" contre les trafics de drogue et les évacuations d'établissements scolaires en Moselle. Les policiers risquent d'arriver "avec une bonne dose de fatigue" aux JO, dit David Ghisleri.

Des premières interpellations avaient eu lieu la semaine dernière à Marseille, pour la première opération "place nette XXL".
Des premières interpellations avaient eu lieu la semaine dernière à Marseille, pour la première opération "place nette XXL". © Maxppp - Franck Pennant

"Certaines interpellations de l'opération place nette XXL ont eu lieu sur des points de deal de Moselle", annonce David Ghisleri, secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale en Moselle, invité de France Bleu Lorraine, mardi 26 mars. Le ministre de l'Intérieur a affirmé, lundi, que 496 personnes avaient été interpellées après des opérations contre les trafics de drogue dans plusieurs régions. "Les départements dits provinciaux n'échappent pas à ces trafics et la Moselle en fait partie", indique David Ghisleri.

Des opérations que le syndicaliste considère utiles. "Tout ce qui permet de donner un coup de pied dans la fourmilière du trafic de stupéfiants est toujours bon à prendre", affirme-t-il. "Désormais, il faut assurer le service après-vente. Quand on reconquiert des quartiers, il faut continuer à assurer une présence policière pour que ces trafiquants ne se réinstallent pas, c'est toute la difficulté. On n'a pas toujours les moyens humains, mais on a tout un arsenal judiciaire qui doit permettre de mettre hors d'état de nuire ces trafiquants."

Des évacuations "chronophages" de collèges et lycées

David Ghisleri réagissait aussi aux nombreuses évacuations d'établissements scolaires ces derniers jours, après l'envoi de menaces d'attentats. En Moselle, une quinzaine de collèges et lycées ont été visés. "C'est extrêmement chronophage d'intervenir sur ce type d'intervention", déplore le policier mosellan. "Ça nécessite des opérations très lourdes de sécurisation, à savoir l'évacuation complète et totale du lycée, on vérifie toutes les salles pour faire une levée de doutes, parfois des chiens renifleurs d'engins explosifs sont même déployés..."

"À chaque fois, une quarantaine de fonctionnaires doit se rendre dans les établissements. On ne peut pas se permettre de prendre le risque de passer à côté de quelque chose qui pourrait être potentiellement très grave", explique David Ghisleri. "Ça mobilise également le personnel éducatif, c'est toujours au détriment de l'éducation de nos enfants, qui développent un sentiment de crainte d'aller à l'école. C'est toujours sensible ce genre d'alerte à la bombe dans un établissement scolaire."

"Une bonne dose de fatigue" avant les JO

Se rajoute à ce contexte le niveau de vigilance du plan Vigipirate augmenté à "urgence attentat", le seuil le plus critique. "Ça aussi, ça mobilise fortement les agents", continue le secrétaire départemental du syndicat Alliance police national. "On a potentiellement des missions qu'on n'avait plus, comme des surveillances de points sensibles, en plus des missions de police secours. Ça rajoute du travail au travail, les fonctionnaires de police vont arriver aux Jeux olympiques avec une bonne dose de fatigue dans les pattes."

Pour ces JO de Paris, David Ghisleri précise qu'"un tiers des effectifs de police nationale du département partiront en renfort sur plusieurs créneaux, soit globalement 300 fonctionnaires".

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