"La Ville de Dijon réfléchit au congé menstruel", Kildine Bataille, adjointe à l'égalité femmes-hommes
À l'occasion du mois de l'Égalité organisé par le Ville de Dijon, France Bleu Bourgogne reçoit Kildine Bataille, adjointe à l'égalité femmes-hommes. Si Chenôve l'a mis en place, Dijon réfléchirait à instaurer un congé menstruel.
En mars, la Ville de Dijon organise le mois de l'Égalité avec des expositions, des conférences, des manifestations et des débats. Pour en parler, France Bleu Bourgogne reçoit Kildine Bataille ce mercredi 6 mars, elle est l'adjointe à la mairie en charge de l'égalité femmes-hommes.
Si on fait une photo de famille à la mairie de Dijon, qu'est-ce que cela donne ?
C'est la parité. Merci les quotas. Je suis une femme quota et j'en suis très heureuse. On a été obligé de passer par la loi pour, dans les conseils municipaux, que les femmes soient présentes à parts égales.
Vous organisez une exposition consacrée aux règles et les différentes idées reçues, c'est encore nécessaire d'en parler ?
Oui, il faut les déconstruire. Au travail, on peut encore subir des blagues sexistes à la machine à café.
On voit apparaître des congés menstruels, est-ce que cela est dans les cartons à Dijon ?
Nous avons entamé des réflexions en interne, ça va venir. On réfléchit plus globalement à la prise en compte des douleurs des femmes car congé menstruel ça veut aussi dire endométriose et ménopause.
On a encore des métiers considérés comme des métiers d'homme aujourd'hui.
Je le regrette, c'est une réalité. On part de loin, c'est aussi l'éducation. Il faut éduquer nos garçons, comme nos filles, sinon il y aura toujours des biais inconscients. Quand on porte une délégation à la petite enfance, ce qui est mon cas, il est de ma responsabilité de faire connaître ces métiers auprès des jeunes garçons. Il faudrait changer les nomenclatures comme "assistante maternelle". Le langage structure la pensée.