"L'école ne doit pas être un endroit où on a peur de venir", estime le secrétaire départemental SNES-FSU

C'est une journée de deuil et de recueillement dans tous les établissements scolaires de France, trois jours après qu'un professeur de français a été tué par un ancien élève, fiché S, dans un lycée d'Arras. Pour laisser aux enseignants un temps d'échange, les cours n'ont débuté qu'à 10 heures ce lundi, et c'est une bonne chose pour le secrétaire départemental du SNES-FSU, le Syndicat national des enseignements de second degré, également professeur d'histoire au collège Robert Schuman de Reims.

"La tristesse est énorme, le choc aussi", confie Yohan Odivart. Il dit avoir réfléchi "tout le week-end" à ce qu'il allait dire à ses élèves. Mais il tient à ce que la parole puisse être libre. Il appelle à "ne pas rester dans une fausse normalité" et "expliquer les choses le plus concrètement possible", notamment pour les élèves qui ont vu passer les images de l'attaque.

L'appréhension des élèves et des enseignants après cette "actualité violente"

Le secrétaire départemental du SNES-FSU craint que les élèves puissent désormais avoir peur d'aller en cours*.** "Après une actualité aussi violente, il peut y avoir une appréhension, également de la part des adultes,* souligne Yohan Odivart. Donc il faut rappeler que l'école est un lieu qui doit être un sanctuaire de la République."

Il souhaite continuer à "faire son métier dans les meilleures conditions possibles". Pour y parvenir, il salue la mise en place de mesures de sécurité renforcées aux abords et à l'intérieur des établissements scolaires, puisqu'à ses yeux, "l'école ne doit pas être un endroit où on a peur de venir".