Les secouristes et urgentistes alertent sur les blessures des randonneurs

Auprès de touristes ou de locaux, le nombre d'interventions auprès de randonneurs augmente au Pays basque : 90 en 2023, soit près du double par rapport à l'avant-Covid. Jean-Michel Campagne, médecin urgentiste à l'hôpital de Bayonne, voit défiler ces patients à la belle saison. Sont-ils de plus en plus imprudents ? "Je ne sais pas, mais il y a de plus en plus de randonneurs débutants et de plus en plus de randonneurs qui ne sont pas préparés à gravir les sommets du Pays basque parce qu'ils ne sont pas expérimentés et parce qu'ils ne sont pas ou peu préparés, indique le médecin. Il y a eu 85 % de pas graves ou peu graves, incluant toutes les fractures, mais on a 10 à 15 % de situations très graves."

"Préparer sa rando"

Jean-Michel Campagne rappelle quelques bonnes pratiques pour les randonneurs inexpérimentés. Il insiste sur la "préparation et l'équipement d'abord, qui est très important, notamment les chaussures de randonnée qui sont fondamentales. C'est le sac avec les éléments incontournables que l'on doit retrouver dans un sac à dos, c'est à dire de la nourriture, de l'eau, des vêtements, coupe vent même en plein été et un certain nombre d'éléments de sécurité que son portable, bien entendu. Et puis, et puis une carte, une carte de rando. Et dans le cadre de la préparation d'une rando aussi, la prise des informations en amont qui est très important, notamment la météo qui peut changer dans une journée en peu de temps."

Une étude avait été faite il y a quelques années sur un échantillon assez large de randonneurs, indique le médecin urgentiste. "On était intéressés de connaître les pathologies que l'on rencontrait en montagne et également caractériser un peu la typologie de l'accidenté En montagne, on s'était rendu compte effectivement qu'il y avait une grande majorité de gens qui étaient pas ou peu expérimentés, c'est à dire à peu près 75 % et 25 % de personnes qui étaient beaucoup plus aguerris et beaucoup mieux préparés." En cas de problème, il recommande d'appeler le 112, "qui est un numéro européen et qui a aussi l'avantage de sonner côté français ou côté espagnol. Et puis ensuite, on a des protocoles pour échanger les appels si l'appel est fait du mauvais côté de la frontière".