Journée des droits des Femmes : "L'idée, c'est de montrer que si on s'arrête, le monde s'arrête"

En France, à peine une entreprise sur trois est dirigée par une femme (32%) et c'est pire au Pays Basque (21%). Les inégalités salariales restent également criantes : 15% de salaire en plus pour un homme à travail et temps égal. Dans le même temps, les femmes continuent majoritairement de s'occuper des tâches du quotidien : l'éducation des enfants, les devoirs, les courses, la cuisine, le ménage, etc. le "travail gratuit invisibilisé", comme l'appelle Audrey Bethoux, membre du collectif Maniféministe qui fait partie des organisations qui appellent à faire la grève du travail et des tâches domestiques pour montrer que "quand les femmes s'arrêtent, tout s'arrête".

Journée également de manifestations comme à Bayonne, où un rassemblement est prévu à 18 heures, suivi d'un défilé de la place de la Liberté à la place de la République. Il s'agit, pour la professeure des écoles, de demander un renforcement de l'action de l'État pour garantir l'égalité, notamment par l'éducation des enfants, y compris l'égalité sexuelle, en enseignant aux garçons et aux filles à exprimer et respecter le consentement. Si des évolutions ont été obtenues en 50 ans de luttes, de nombreuses inégalités perdurent. Et parfois, les plus grands symboles cachent la réalité, ainsi l'inscription de l'IVG dans la Constitution cette semaine ne doit pas faire oublier que "130 centres IVG ont fermé en France ces quinze dernières années", rappelle Audrey Bethoux.